La gouvernance de l’information est un levier indispensable pour accompagner la transformation numérique. Mais, en France, beaucoup d’entreprises manquent encore des ressources et du cadre nécessaires pour déployer pleinement ces technologies.

Seul 1 % des professionnels IT français utilisent l’IA dans l’ensemble de leurs systèmes, tandis que 22 % l’emploient de manière partielle. Par ailleurs, 65 % des cadres dirigeants préfèrent attendre que les innovations soient validées ailleurs avant de les adopter.

Basé sur une étude auprès des décideurs IT européens, l’Indice de Maturité Numérique 2025 d’Hyland, pionnier du Content Innovation Cloud, souligne combien la gouvernance de l’information apparaît comme un frein majeur à l’adoption des nouvelles technologies et à la transformation numérique.

La lecture de ce rapport nous apprend qu’à peine 2 % des professionnels IT français disposent d’une stratégie de cybersécurité pleinement déployée, loin derrière leurs homologues britanniques (10 %) ou nordiques (6 %).

Manque de budget

Plus de la moitié (51 %) estiment que la majorité de leurs systèmes est protégée, mais certaines infrastructures restent vulnérables. Ce chiffre atteint 70 % dans le secteur public. Par ailleurs, 46 % ne sécurisent que les systèmes soumis à des obligations réglementaires, un taux record.

Les freins à une meilleure gouvernance sont bien identifiés :  
  • la complexité de mise en œuvre (47 %)
  • le manque de budget (38 %)
  • le déficit de compétences techniques (29 %).
Cette situation impacte directement l’adoption des technologies clés. Seul 1 % des professionnels IT français utilisent l’IA dans l’ensemble de leurs systèmes, tandis que 22 % l’emploient de manière partielle. Parmi les obstacles majeurs à son déploiement figurent les préoccupations en matière de cybersécurité (37 %), le coût d’installation (34 %) et le manque de temps (27 %).

Pour l’automatisation, la tendance est similaire : 22 % automatisent environ la moitié de leurs systèmes, 21 % l’utilisent largement dans leurs opérations clés. Mais là encore, le coût (34 %) et la cybersécurité (33 %) freinent son développement.

Malgré ces limites, les entreprises françaises affichent une forte appétence pour l’innovation : 78 % estiment que leur organisation est pro-innovation, et 79 % reconnaissent cet engagement chez leurs dirigeants. Néanmoins, 65 % des cadres dirigeants préfèrent attendre que les innovations soient validées ailleurs avant de les adopter.