Voilà plus de 15 ans que se pratiquent l’ingénierie de la connaissance et le Knowledge Management, mais l’arrivée des RSE (réseaux sociaux d’entreprise) pourrait bien en changer le paradigme. Il est plus que nécessaire de se concentrer aujourd’hui sur la valeur de la connaissance et la pérennisation de ses processus, et plus que tout sur les hommes qui détiennent cette connaissance afin de les inviter à la partager.

Où est la valeur dans l’entreprise ? Dans la donnée, sommes-nous tous tentés d’affirmer aujourd'hui. Certes, mais encore faut-il pouvoir la capter, la formaliser, la structurer, et la rendre facilement disponible dans une base de connaissance.

C’est tout le travail de l’ingénierie de la connaissance de capturer la connaissance dans l’entreprise, en particulier de ses salariés enfin reconnus en experts métiers, et de l’agréger dans un réseau de spécialistes.

Le Knowledge Management offre une vision centrée sur l’individu, et le ‘qui fait quoi’. Une approche qui nécessite un climat culturel fédérateur, et qui vient rappeler qu’à l’origine la valeur n’est pas dans le contenu, mais dans la personne qui crée ou qui détient l’information. A qui l’on va demander de la formaliser et de la partager.

Plus classiquement, le rôle de l’encadrement est essentiel dans tout projet de gestion des connaissances. Ce que souligne le besoin d’un sponsor fort et hiérarchique. L’impulsion et le climat sont également essentiels. Il faut en effet donner l’envie aux salariés de partager leurs connaissances, et pour cela créer les conditions de la bienveillance.

La réussite d’un projet de base de connaissance est donc d’abord une problématique de culture de l’entreprise, avant d’être une problématique de plateforme et de solutions. Les projets se construisent dans le temps, par l’adhésion progressive des experts, et ils affichent une logique de progression à maturité.

Une progression que vient troubler l’arrivée des RSE, les réseaux sociaux d’entreprise. Plus sexy, plus récents, plus ‘grand public’. Emporté par l’image des Facebook, Google ou LinkedIn, le RSE tend à attirer l’attention des individus. Mais leur modèle de partage de l’information est éloigné de celui du partage de la connaissance.

C’est pourquoi il faut rappeler la valeur de la base de connaissance dans l’entreprise et son rôle dans la capitalisation des expertises qui font sa richesse et participent à la création de la donnée capitalisée.

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