La dernière étude de MARKESS by exægis sur les tendances 2020 confirme l’évolution de ces métiers. Digitaliser les documents financiers, automatiser les processus associés, les optimiser, les accélérer, en améliorer la performance, tirer le meilleur parti des données financières, les tracer, les sécuriser, sont parmi les tendances fortes des prochaines années.

Exit la fonction support qui collait aux métiers de la finance. Place dorénavant au « Business Partner » ou au « Data partner », pour reprendre l’expression de Ronan Mevel, Directeur de MARKESS by exægis.

La finance devient un organe de stratégie de décision. Cette évolution est favorisée par la digitalisation des métiers de la finance. Le data-crunching sur des tableaux Excel semble de plus en plus délaissé au profit de l’analyse poussée sur les chiffres de l’entreprise. L’étude de MARKESS by exægis confirme cette mutation.

Automatisation des processus financiers

« Procure-to-Pay » ou P2P, « Order-to-Cash » ou O2C... De nouveaux acronymes sont apparus et devraient se généraliser avec l’intégration d’outils automatisant des tâches.

Les directions financières cherchent à optimiser les processus, fluidifier les échanges entre les différentes parties prenantes (acheteurs, comptables, DAF…), pour un meilleur contrôle et une plus grande productivité.

Les cas d’usages sont nombreux dans les différents processus financiers. MARKESS by exægis cite entre autres l’intégration des écritures comptables, le remboursement des frais, le rapprochement des bons de livraison et des bons de commande, la collecte et l’agrégation des données financières nécessaires à l'établissement des rapports financiers, la clôture des écritures, le contrôle préventif des anomalies avant paiement (cf. doubles paiements), la détection des fraudes…

Dans cette optique, la RPA et l'IA deviennent incontournables. D'ici 2021, 56% des décideurs interviewés par MARKESS by exægis envisagent un fort recours à l'IA pour automatiser, entre autres, la gestion des factures, afin d’accélérer les processus associés jusqu’au paiement et ainsi diminuer le DSO (Days Sales Outstanding).

Le recours accru à l’automatisation de bout en bout de certains processus pourrait avoir des conséquences sur les pratiques des CSP (Centres de Services Partagés) et en matière de BPO (Business Process Outsourcing) des grandes entreprises.

La capture intelligente

La digitalisation des documents financiers passe aussi par le recours croissant à des solutions de capture intelligente, y compris depuis des terminaux mobiles pour favoriser le temps réel. Ces solutions permettent de reconnaître plus finement les données pertinentes et utiles de tout document pour les associer ensuite à des technologies d’analyse afin d’en tirer plus de valeur.

La mise en place de solutions de visualisation pour faciliter la lecture des reportings et pour aider à la prise de décision. Les directions financières qui collectent, traitent et analysent les données sont ainsi en mesure de tirer davantage de valeur que de simples informations financières.

Le DAF consolide l'ensemble des données d'activité et doit permettre à l'ensemble des métiers d'être plus performants.  Les outils d'analyse prédictive, plutôt que les reportings a posteriori, permettent d'anticiper et de proposer de véritables recommandations stratégiques au Comité de Direction.

« Ces nouvelles approches de traitement des données financières aident le DAF à créer très rapidement des modélisations de P&L, des constructions budgétaires tout en intégrant également des données extérieures », explique MARKESS by exægis.

La facturation électronique

Portée par le réglementaire, elle poursuit sa progression. En France, selon l'ordonnance du 26 juin 2014, l’obligation d'envoyer les factures au format électronique pour tous les fournisseurs de la sphère publique s’étale jusqu’en 2020 selon leur taille des entreprises.

Par ailleurs, l'article 56 du projet de loi de finances 2020 prévoit « la mise en œuvre de la facture électronique dans les relations interentreprises et la remise d'un rapport sur les conditions de cette mise en œuvre ».

L'entrée en vigueur de cette obligation serait progressive, entre le 1er janvier 2023 et le 1er janvier 2025, suivant un calendrier et des modalités fixés par décret selon, notamment, la taille et le secteur d'activité des entreprises

Source : MARKESS by exægis