C’est un fait, année après année, la tendance s’accentue. Les jeunes recrues n’hésitent pas à changer de « job » plusieurs fois par an si le ton de leur employeur ne leur convient pas. Ils ne veulent pas non plus le devenir ! Selon l’étude de l’Observatoire Cegos, cabinet de conseil spécialisé dans la formation professionnelle, 66% des salariés interrogés n’ont pas pour ambition de devenir manager.

Aucune Direction dans cette entreprise, c’est l’anarchie ! 

Paradoxalement, ils sont également les premiers à critiquer quand « le cap n’est pas clair », ou qu’il « n’y a pas assez de suivis des employés ». Ils ne souhaitent pas non plus supprimer toute forme  d’organisation et de direction. Difficile de s’y retrouver et surtout de bien doser entre trop de dirigisme et pas assez d’attention.

L’organisation horizontale : le nouvel eldorado ?

L’objectif est de mettre fin à la vision pyramidale présente dans les sociétés traditionnelles, en supprimant une stratification trop complexe qui met de côté les différents salariés de l’entreprise. Dans cette organisation, transmettre l’information au sein de l’entreprise est un enjeu stratégique et renforce l’unité, qui est fortement liée à sa capacité à communiquer en interne. Ainsi, les enjeux et les préoccupations de la Direction seront expliqués aux salariés et débattus entre les deux parties. Connaître les raisons d’une décision permet toujours de mieux l’accepter !

Quels défis pour une organisation horizontale ?

Le coordinateur est un rôle clef dans l’organisation horizontale.  Les mots ont ici leur importance. En effet, il n’y a pas de « Managers » mais des « Coordinateurs », qui ont pour mission de faciliter la vie des membres de leur équipe. L’organisation horizontale implique plus de transparence. Le coordinateur a une double casquette, il doit assurer le rôle de relais de communication entre les dirigeants et l’ensemble des employés et également prendre en charge le suivi de ses coéquipiers sur les projets en cours, et plus globalement sur leur plan de carrière. Il doit être convaincu de la nécessité de sa mission car son rôle est décisif dans le succès de l’organisation.

" Nous avons opté pour une organisation cellulaire en ne mettant qu’un seul niveau entre les dirigeants de l’entreprise et l’ensemble des salariés. Chaque cellule est composée d’un coordinateur et comporte au maximum 5 personnes. Au fur et à mesure de la croissance de l’entreprise, le nombre de cellules augmente ainsi que le nombre de coordinateurs, mais, toujours avec une strate unique entre les salariés et la Direction, ce qui garantit un transfert d’informations optimal." explique Andrea Zerial. Ainsi, les coordinateurs seront sollicités pour voter autant que possible sur des décisions importantes de l’entreprise comme le développement de nouvelles offres, la création de nouveaux partenariats, mais aussi la mise en place d’avantages sociaux. Enfin, les coordinateurs peuvent être suivis par un coach externe à l’entreprise qui organise des sessions de groupe afin de les aider à résoudre les problématiques auxquelles ils doivent faire face. Dans cette organisation, les échanges entre cellules sont facilités par la mise en place de mandats, qui est un sujet transverse pouvant être suivi en même temps par des membres de différentes cellules.

Pourquoi mettre en place une telle organisation?

"Nous avons mis en place cette organisation au sein de notre société pour s'assurer l'équilibre au sein de la société, ainsi, chacun peut interagir et exprimer sa vision d'une entreprise idéale ! " Andrea Zerial.

D’après l’étude réalisée par le cabinet Deloitte, aujourd’hui, seulement 28% des jeunes salariés prévoient de rester plus de 5 ans dans leur entreprise actuelle. Ce chiffre est en forte baisse sur les dernières décennies. De ce fait, les entreprises qui souhaitent fidéliser leurs employés doivent se réinventer. Il n’y a pas de solution unique, mais l’organisation horizontale cellulaire répond aux attentes actuelles des nouvelles recrues.

Par Andrea Zerial, co-Associé chez Mind7 Consulting