Le Royaume-Uni veut acquérir le plus puissant supercalculateur climatique au monde. Le gouvernement britannique a annoncé récemment cette initiative qui sera mise à profit pour son service météorologique, plus connu sous le nom de Met Office. Le gouvernement va consacrer 1.6 milliard de dollars, soit un coût nettement plus élevé que celui du supercalculateur Cray XC40, mais six fois moins puissant. Néanmoins, le gouvernement pense que cette opération est cruciale pour proposer des données météo plus précises, notamment en faveur de l’aéronautique et des services de prévention de catastrophes climatiques. Selon le Met Office, cet ordinateur sera capable de générer des données précises de la vitesse du vent, de la température, de la pression de l’air, etc. Mais surtout, il sera en mesure de donner une prévision météo sur une altitude de 1000 mètres. En comparaison, les technologies actuelles proposent ce genre de prévision sur 10 km. Autour des aérodromes, la précision des prévisions sera telle que l’ordinateur donnera les informations météo sur 300 m. Le prix annoncé du supercalculateur inclut non seulement le coût de l’acquisition, mais aussi celui de son exploitation pendant 10 ans. Par contre, le Met Office n’a pas précisé son nom.

Le supercalculateur climatique entrera également en jeu dans la prévention et l’atténuation des effets du changement climatique. Il va aussi aider le Royaume-Uni à entrer dans une ère de faible émission de carbone. Les universités y trouveront également leur compte. Elles pourront effectivement utiliser l’ordinateur pour concevoir des médicaments, des solutions IA ou de stockage d’énergie, etc. Le déploiement du supercalculateur commencera probablement en 2022. Il bénéficiera d’une remise à niveau cinq ans après son installation pour acquérir plus de puissance de calcul, ce qui le rendra 20 fois plus puissant que le Cray XC40.

Cet investissement est le plus important de l’histoire du Met Office. L’achat du prochain supercalculateur climatique garantira une avance technologique certaine à l’agence par rapport aux services similaires des autres pays, selon Penny Andersby, directrice générale du Met Office.

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