L’adoption de l'automatisation basée sur l'IA cache des écueils qui peuvent mener droit à l’échec. IDC trace les contours d’un framework décisionnel pour adopter l’automatisation basée sur l’IA ainsi que les niveaux d'automatisation, des tâches et activités aux processus et aux systèmes.

D’après certaines études, l'IA ajoutera près de 16 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, et près du tier des entreprises prévoient déjà d'intégrer l'IA dans leurs activités en 2019.

IDC s’est penché sur l’adoption de l’IA dans le cadre d’un projet d’automatisation via l'intelligence artificielle. Ses analystes ont mis leurs recommandations dans un framework décisionnel pour aider les chefs d'entreprise et les responsables informatiques à prendre des décisions de planification et d'investissement.

Cinq niveaux d’automatisation identifiés

Pour comprendre l'évolution probable de l'automatisation basée sur l'intelligence artificielle, IDC a évalué le niveau d'interaction entre les humains et les machines en se concentrant sur l'analyse des entrés, les décisions basées sur cette analyse et les actions qui résultent de ces décisions.

Le résultat a été l'identification de cinq niveaux d'automatisation basés sur l'intelligence artificielle, allant de l'automatisation pilotée par l'homme et gouvernée par l'homme à l'automatisation pilotée par la machine et gouvernée par la machine.

Jusqu’où pousser l’« autonomie décisionnelle » de l’IA ?

IDC met en évidence deux leçons. Tout d'abord, il recommande de comprendre la portée de l'automatisation fondée sur l'IA. En clair, jusqu’où va aller l’« autonomie décisionnelle » du système et qu’est-ce que cela implique pour les processus, les utilisateurs et même pour l’image de l’entreprise. Une machine peut être excellente pour appliquer l'intelligence artificielle à l'automatisation de tâches simples, mais échouer à automatiser des processus entiers.

À ce titre, l’exemple de l’échec d’Amazon est devenu emblématique. En octobre 2018, un article de Reuters révélait au monde entier qu'Amazon avait mis au rebut une application de recrutement basée sur l'IA, car elle s'est avérée… misogyne.

Deuxièmement, l'automatisation des processus ne sera pas instantanée, mais évoluera plutôt à travers les niveaux d'une relation changeante entre l'humain et la machine. C'est cette compréhension qui peut aider les décideurs à réduire les risques d’échec.

Selon IDC, la complexité de l'automatisation de bout en bout des processus basée sur l'IA découle non seulement des limites techniques actuelles, mais aussi de l'immaturité des politiques d'entreprise, des réglementations gouvernementales et des systèmes juridiques pour traiter avec des machines qui analysent, décident et agissent automatiquement.

Source : IDC