130 entreprises qui fournissent plus ou moins directement des technologies pour la voiture autonome exposent au CES 2017, soit un cinquième de l’ensemble des exposants.
Tout un pan de l’industrie, majeur qui plus est, a les yeux rivés sur le CES 2017, la grand-messe américaine de l’électronique. Et ce ne sont pas les 200 startups françaises qui occupent le terrain médiatique (en France), mais bien l’industrie automobile, qui bien loin de ses salons traditionnels expose ses projets en matière de véhicules autonomes.
Ces 130 exposants vont des constructeurs automobiles aux fournisseurs de systèmes complets, en passant par les designs de composants, ou encore Waymo, le projet d’Alphabet (Google), Uber ou Tesla. Toutes ces entreprises exposent chacune un morceau de technologie dont l’ambition est d’aider à transformer la voiture en une plate-forme connectée et autonome.
S'exposer et séduire avant de faire le ménage
Pour autant, ce ne sont pas toutes ces technologies que nous retrouverons dans nos futures voitures. Si elles sont en lice pour se faire une place dans les plateformes, les constructeurs et les équipementiers qui vont façonner le paysage automobile sont encore à la recherche des technologies qu’ils retiendront, dès cette année ou plus probablement en 2018. Car le début de l’arrivée en masse des véhicules autonomes n’est pas attendu avant 2020.
La période est aux tests, et les visiteurs du CES ne s’en privent pas. Les fabricants non plus car ils ont besoin d’accumuler des données qui vont alimenter les bases des ingénieurs et des développeurs. La place des véhicules autonomes sur le salon est par contre perçue comme un signe de maturité moins de l’auto-conduite que de la place qu’elle occupera dans l’avenir.
L'automobile, point phare de l'innovation IT
Pour le moment, l’explosion des projets et de la concurrence pousse les nouveaux arrivants à apporter au marché des moyens innovants pour étendre les technologies existantes. Ce qui devrait avoir pour effet de réduire le prix des composants, matériels, logiciels et méthodologiques, qui pour le moment rendent le prix des véhicules encore beaucoup trop élevé.
Le prix est pour le moment un véritable obstacle à surmonter, au même titre que des degrés variables de confiance des consommateurs dans la technologie et des règlements relativement inexistants. La confiance des consommateurs ne cesse d’augmenter, en revanche la réglementation est un frein pour certains constructeurs, comme la loi de l’Etat de Californie qui stipule qu’en tout temps un conducteur doit être derrière le volant d’un véhicule entièrement autonome… De quoi rafraichir l’ambition d’un Uber de fournir des taxis sans chauffeur.
Souvenons-nous, en 1900, une loi française a ordonné que tout véhicule motorisé qui traverse une agglomération doit être précédé d’un homme à pied agitant un drapeau rouge ! Souhaitons à la voiture autonome un même sort que celui qui a été réservé à l’automobile au cours du 20ème siècle, qui a fait de l’automobile l’une des premières industries mondiales.
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