Encore une fois, Google et Facebook font l’objet d’une enquête approfondie de la part de l’Union européenne. Cette fois-ci, l’institution se penche sur la manière dont les deux sociétés ont abusé des données utilisateurs pour affirmer leur hégémonie économique. L’annonce de l’ouverture des investigations préliminaires a été faite cette semaine par Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la concurrence. Cette dernière s’est montrée particulièrement ferme en déclarant craindre que les grosses entreprises technologiques utilisent les bases de données pour faire taire la concurrence. Margrethe Vestager est particulièrement crainte outre-Atlantique. Le président Donald Trump lui-même s’est offusqué de ses prises de position en déclarant qu’elle n’aime pas les États-Unis. La commissaire s’est vue attribuer plus de pouvoir qui lui a permis d’ouvrir une autre enquête contre Amazon sur l’utilisation de données consommateurs en totale infraction vis-à-vis de la loi. Ce n’est pas la première fois que l’Union européenne entame une telle démarche contre les géants de la technologie. Récemment, Google s’est vu infliger une amende de 1.5 milliard d’euros pour abus de position. Au total, ces entreprises ont dû payer une amende de 8.2 milliards d’euros à l’UE.

Selon Reuters, l’enquête menée par la Commission se focalise sur l’utilisation des données pour les services de recherche, de publicité en ligne, de ciblage des publicités en ligne et de connexion. Pour sa part, Google s’est défendu en déclarant que la société attribue aux utilisateurs tous les moyens de contrôler, de gérer, de transférer leurs données. L’entreprise déclare vouloir collaborer pleinement avec la Commission. De son côté, Facebook n’a émis aucun commentaire. L’UE n’est pas la seule entité à enquêter sur les grandes firmes de technologie. C’est aussi le cas des nations, comme la Grande-Bretagne, qui est en train de se pencher sur le projet de Google de s’acquérir de la société américaine d’analyse de données, Looker Data Sciences. Le régulateur britannique veut savoir si la fusion aura un impact négatif sur la concurrence. Même les autorités américaines s’y mettent, à l’exemple de l’amende de 5 milliards de dollars infligée à Facebook pour mauvaise utilisation de données. D’ailleurs, la justice américaine mène actuellement une large investigation anticoncurrentielle au niveau de la plupart des entreprises de la Silicon Valley, incluant Alphabet, la société mère de Google.

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