La guerre est consommée entre les candidats démocrates américains et les entreprises de réseaux sociaux, surtout Facebook. Cela fait suite à la demande de la candidate aux primaires démocrates, Elisabeth Warren, à la plateforme de retirer une publication de l’équipe de campagne de Donald Trump sur le fils d’un autre candidat, Joe Biden. Le post en question affirme que le concerné, Hunter Biden, serait impliqué dans des affaires de corruption. Plutôt que de faire de la contre-publicité, Elisabeth Warren a décidé de s’attaquer frontalement à la politique de Facebook. D’ailleurs, le démantèlement des grandes sociétés technologiques figure dans son programme de campagne. Pour ce faire, elle a diffusé un faux clip dans lequel Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, aurait approuvé la réélection de Donald Trump en 2020. La publication est accompagnée d’une photo des deux hommes en train de se serrer la main. À travers cette publicité délibérément mensongère, la candidate a voulu démonter que Facebook approuve une telle publication quand bien même elle serait fausse. Cela démontre, encore selon cette dernière, que Facebook détient un pouvoir colossal pour la diffusion des fausses informations pendant les élections. Mais le summum du conflit entre les deux acteurs s’est affiché lorsque la candidate a publié sur la plateforme quelques détails sur sa politique de démantèlement des groupes technologiques. Facebook l’a retiré pendant quelques jours avant de la remettre.

Elisabeth Warren n’est pas la seule candidate qui connaît des tensions avec les réseaux sociaux. Joe Biden a également demandé à Twitter, YouTube, et à Facebook évidemment, de retirer une publication de l’équipe de Donald Trump sur les trois plateformes. Une demande également déboutée par ces dernières qui ont avancé que la publicité n’était pas contraire avec leurs chartes. Par la voix de sa directrice des politiques publiques pour les élections Katie Harbath, Facebook a réitéré sa volonté de respecter la libre expression et la démocratie. Certains responsables démocrates ont observé une certaine appréhension vis-à-vis de ce positionnement en sachant que Katie Harbath était directrice de campagne de Rudy Giuliani, l’actuel avocat de Donald Trump, en 2008. L’année dernière, des responsables républicains se sont également offusqués de la politique de Facebook, accusé de censurer systématiquement des publications du parti. Une réunion à huis clos entre Mark Zuckerberg et des responsables républicains connus, dont Ben Shapiro et la sénatrice Lindsey Graham, s’est tenue par la suite. Les démocrates n’adoptent pas cette même approche. Ils préfèrent s’attaquer directement à la politique de la plateforme, notamment à travers la DNC, l’entité en charge de la direction du parti.

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