Réchauffement planétaire, catastrophes naturelles et… cyberattaques. La 14e édition du « Global Risks Report » du Forum économique mondial pointe du doigt les menaces numériques qui pèsent sur les organisations. La très forte dépendance vis-à-vis des technologies accentue la vulnérabilité des entreprises.

Ce rapport présente les résultats de la dernière enquête mondiale sur la perception des risques. Près de 1 000 décideurs du secteur public et privé, du milieu universitaire et de la société civile y ont participé.

Les risques biologiques, environnementaux et macroéconomiques, les tensions géopolitiques, mais aussi les réglementations de plus en plus contraignantes et la santé mentale des salariés confrontés à des évolutions majeures de leur cadre professionnel sont les principales préoccupations mises en avant par Børge Brende,
Président du World Economic Forum

Mais cette dernière édition insiste de nouveau sur les impacts des cyberattaques et les menaces concernant les données confidentielles et à caractère privé.

Les auteurs de ce rapport constatent que la fraude massive de données est classée au quatrième rang sur une échelle de probabilité du risque global d’ici à dix ans par les personnes ayant répondu à cette enquête. Les cyberattaques impactant des opérations arrivent justes après.

Ces résultats corroborent ceux d’une étude menée par le Gartner et qui indiquait que 95 % des DSI s’attendent à une augmentation des cybermenaces durant les 3 prochaines années

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« Il y a eu de nombreuses fuites massives de données en 2018. De nouvelles faiblesses matérielles ont été révélées et des recherches ont mis en évidence les utilisations potentielles de l’intelligence artificielle pour créer des cyberattaques plus puissantes », note le rapport.

Pour le WEF, ces « nouvelles menaces et instabilités résultent de la profonde intégration des technologies numériques » dans des infrastructures critiques des organisations ou de pays. Tout le monde est conscient des risques et de l’existence de failles, mais la situation n’est toujours pas sous contrôle constate en quelque sorte le WEF.

Et ces menaces ont un impact fort sur le résultat des entreprises. Touché en 2017 par l’attaque Petya/NotPetya, Saint-Gobain a annoncé 250 millions d’euros de pertes.

Source : Weforum.org