Les entreprises continuent à migrer leur infrastructure informatique hors site, et cette tendance ne devrait pas s'essouffler selon la dernière étude d’INAP. Neuf organisations sur 10 migreront au moins certaines charges de travail hors site au cours des trois prochaines années.

L'infrastructure n’est plus adaptée. Les 500 professionnels de l’IT aux États-Unis qui ont participé à cette étude citent cinq principaux griefs :

  • L'infrastructure n'est pas entièrement optimisée pour nos applications (42 %) ;
  • Trop de temps est consacré à la gestion et à l'entretien de l'infrastructure (42 %) ;
  • Manque de personnels ou de compétences (31 %) ;
  • Notre budget ne soutient pas une stratégie d'infrastructure optimale (31 %) ;
  • La performance de notre réseau est lente ou peu fiable (28 %) ;

Résultat, « les entreprises optent majoritairement pour une stratégie d'infrastructure hybride et multicloud. Elles prévoient une réduction significative de l'empreinte des data center sur site », a déclaré Jennifer Curry, Vice-présidente senior des services cloud mondiaux d'INAP.

« La surveillance de l'infrastructure continue d'être la mission la plus détestée. Nous constatons que les équipes consacrent trop d'énergie aux activités de routine et à l'entretien et cherchent de nouvelles solutions et de nouveaux partenaires pour se décharger de ces responsabilités. Cela permet aux experts internes de se concentrer sur les activités à valeur ajoutée », précise-t-elle.

Si 88 % indiquent qu’ils migreront une partie de leur workloads d’ici 2022, ce pourcentage est encore plus élevé lorsque l'on considère uniquement les organisations qui ont déjà des environnements « délocalisés » : 96 % prévoient d’en déplacer davantage.

Cette seconde édition annuelle présente les principales raisons en faveur de la migration vers le cloud.

Les données ci-dessus comparent les résultats de l'enquête pour 2018 et 2019. Les quatre principales raisons évidentes pour 2019 - le réseau, l'évolutivité, la résilience et la sécurité - expliquent pourquoi la disparition du data center sur site apparait comme inévitable au cours de la prochaine décennie.

Améliorer la performance du réseau est devenu un objectif prioritaire. Une latence très faible et hautement disponible est très importante pour les utilisateurs finaux, qu’il s’agisse du jeu en ligne, du streaming ou de services financiers.

L’évolutivité et la résilience des applications sont des composantes essentielles de l'exécution des charges de travail et des applications. Les solutions d'infrastructure en tant que service (IaaS) fournissent ces attributs par le biais d'un déploiement à la demande. L’objectif est de pouvoir ajouter des ressources plus facilement et plus efficacement que dans une installation sur site.

La sécurité de l'infrastructure représente également un argument en faveur de la migration. La sophistication et la fréquence des cyberattaques ne cessent de croître. « Les responsables IT considèrent les installations sur site comme vulnérables. Les niveaux de sécurité physique et réseau offerts par les principaux fournisseurs de cloud et de data centers vont bien au-delà de ce qu'une gestion sur site peut atteindre », rappelle INAP.

Dans ce contexte, les entreprises ont l'intention de répartir les charges de travail sur différents environnements (y compris la colocation et les clouds privés hébergés) selon cette étude.

Mais « une infrastructure répartie sur plusieurs centres de données et clouds doit être gérée, surveillée et sécurisée de manière centralisée et efficace », déclare à juste titre Jennifer Curry, SVP, Global Cloud Services d'INAP.

Sources : INAP (https://www.inap.com/blog/state-it-infrastructure-management-2019/)