Le journal The Guardian a rapporté que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman est personnellement impliqué dans le piratage du mobile utilisé par le PDG d’Amazon, Jeff Bezos. L’annonce du journal se basait sur les résultats d’une analyse médico-légale numérique. Le rapport indique que le piratage a eu lieu lors d’un échange entre le milliardaire et le prince héritier sur WhatsApp. Mohammed bin Salman a ensuite envoyé à Jeff Bezos un mystérieux contenu vidéo qui cachait, en réalité, un virus espion portant le nom de Pegasus, permettant ainsi de mettre la main sur les données cachées du téléphone. Cette affaire a suscité des réactions d’indignations, d’autant plus que le prince héritier saoudien est susceptible d’avoir participé à l’assassinat du journaliste saoudien du Washington Post Jamal Khashoggi. Bien entendu, le Royaume d’Arabie Saoudite a nié les faits à travers une déclaration de son ambassade aux États-Unis, tout en demandant des enquêtes pour éclaircir les faits.

Ce n’est pas la première fois que Jeff Bezos est victime d’un hacking de son portable. En février 2019, le dirigeant d’Amazon a accusé le journal National Enquirer de l’avoir fait chanter sous peine de dévoiler des photos compromettantes et des contenus textuels contenus dans son téléphone. Le journal a utilisé ces informations pour afficher le comportement adultère de Jeff Bezos envers sa femme, lui coûtant son mariage. Jeff Bezos a ensuite mis en place une équipe d’enquêteurs, dirigée par Gavin de Becker, pour savoir comment ses données personnelles étaient compromises. Ce dernier a confirmé que le gouvernement saoudien était derrière le vol de données. Néanmoins, la question se pose sur la motivation du prince saoudien de pirater le téléphone du dirigeant d’Amazon. Il semble que la principale raison se trouve dans la ligne très critique du Washington Post, dont Jeff Bezos est propriétaire, envers le prince. En détenant des informations sensibles sur le PDG, les Saoudiens espèreraient pouvoir influer sur le journal.

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