Une étude de GlobalWebIndex constate que 63 % des personnes préfèrent utiliser des applications de messagerie privée lorsqu'elles doivent envoyer du contenu ou des recommandations à quiconque dans leur cercle d’amis. Les agences marketing doivent composer avec le « Dark social »

Partager des informations sur les réseaux sociaux est devenu banal. Mais contrairement à une idée répandue, les personnes ne souhaitent pas que toute la planète web sache ce qu’elles veuillent acheter ou apprécient.

Basée sur les réponses de plus de 3 100 utilisateurs adultes d'Internet aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’étude GlobalWebIndex et WeAreSocial confirme le recours à la discrétion.

« Le partage de contenu avec un grand réseau d’amis accumulé au fil des ans peut avoir une portée impressionnante, mais il n’est rien comparé à l’environnement des messageries privées, qui est beaucoup plus propice à la confiance dans les recommandations », insiste Chase Buckle, responsable des tendances chez GlobalWebIndex.

Son étude montre en effet que trois utilisateurs sur cinq préfèrent se connecter à un canal privé plutôt que de passer par les médias sociaux. Autre constat : Facebook Messenger est désormais l'application de messagerie privée leader.

La majorité (82 %) du contenu est partagée via ce canal. Whatsapp arrive en seconde position avec 56 %, Instagram en troisième place avec (34 %) et Snapchat suit de près avec 32 %.

Contactconsommateurs

Les catégories qui sont le plus partagées et discutées comprennent principalement le divertissement, les jeux, les vêtements, le high-tech, l’alimentation et les voyages.

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Les consommateurs utilisent les canaux privés lorsqu’il s’agit de partager des photos de vacances ou des liens vers des sites. Dès lors, « la véritable portée de toute campagne numérique sera probablement sous-déclarée », précise cette étude.

Difficile dans ces conditions de suivre avec précision le retour sur investissement. « C'est une mauvaise et une bonne nouvelle pour les marques. D’un côté, cela signifie qu’une bonne partie des visiteurs d’un site provient de sources introuvables. De l’autre, cela signifie qu'il y a probablement plus de défenseurs des marques que vous ne le pensez », indique André van Loon, directeur de la recherche et de la perspicacité chez We Are Social, une agence web.

« Les spécialistes du marketing devront de plus en plus souvent s’assurer de cibler et d’optimiser leur contenu afin que des campagnes de sensibilisation ATL de grande envergure soient menées en même temps que des contenus numériques faciles à partager, que les consommateurs pourront ensuite utiliser et commenter à leur guise », précise André van Loon.

Cette tendance forte pousse de plus en plus les marques à lancer des chatbots ou des options de messagerie privée afin que leurs clients puissent entrer en contact directement, plutôt que de passer par des services clientèle plus ou moins accessibles et intuitifs.

Source : GlobalWebIndex