La réunion de la Commission européenne sur le déploiement de la 5G sur son territoire a accouché d’un certain nombre de mesures. Il en est ressorti que l’UE n’interdira pas l’opérateur chinois Huawei. En contrepartie, l’Europe a adopté une boîte à outils à disposition des pays membres comprenant un certain nombre de mesures d’atténuation des risques. Dans sa déclaration, l’UE ajoute que ses membres ont décidé de renforcer les exigences de sécurité, d’évaluer les risques que pourraient représenter les fournisseurs de la 5G et d’appliquer des mesures restrictives à l’égard des fournisseurs dits à haut risque. Cette dernière pourrait aboutir à des opérations d’exclusion de l’opérateur concerné de certains secteurs sensibles du réseau, comme les fonctions centrales, par exemple. Enfin, l’UE va mettre en place des stratégies pour assurer une diversification des fournisseurs 5G pour éviter les risques de dépendance vis-à-vis d’un seul fournisseur.

Dans tous les cas, ces mesures prises par l’UE sont une gifle à l’égard de l’administration de Donald Trump, surtout après la décision du gouvernement britannique de ne pas interdire Huawei pour le déploiement du réseau 5G sur son sol. À l’instar des Européens, le Royaume-Uni a aussi mis en place des mesures de restriction aux fournisseurs à risque. Pour rappel, les États-Unis ont exhorté l’ensemble de la communauté internationale à exclure Huawei pour le futur marché de la 5G en arguant que ce dernier représente un risque stratégique majeur pour les pays. En réalité, les Américains cherchent particulièrement à discréditer la fiabilité de la technologie de Huawei. Au niveau de l’UE, chaque pays peut autoriser Huawei à opérer sur son sol ou non. Les Européens pensent que la boîte à outils qu’ils viennent d’adopter peut répondre aux défis de sécurité liés à la 5G. L’UE s’attend à ce que ses pays membres appliquent l’ensemble des mesures prises d’ici le mois d’avril.

La 5G devrait être capable de prendre en charge de nouvelles générations d’applications réactives utilisées sur les voitures autonomes et en médecine personnalisée, entre autres. Par contre, les risques de défaillance du réseau sont assez élevés. L’UE pense que ces derniers peuvent être gérés d’une façon collective avec sa boîte à outils.

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