La Journée internationale des femmes 2018 est placée sous le thème de l’activisme rural et urbain en faveur des femmes, sous un climat particulier, celui du harcèlement sexuel, de la violence et de la discrimination à l’encontre des femmes.

C’est le 28 février 1909, à l’appel du Parti socialiste d’Amérique, qu’est célébrée pour la première fois une ‘Journée nationale de la femme’. Deux ans après, le 19 mars 1911, se tient la première ‘Journée internationale des femmes’, à l’appel de l’Internationale socialiste des femmes.

A l’époque, les revendications portent sur le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail.

Il faudra attendre 1977, après l’Année internationale des femmes en 1975, pour que l’Organisation des Nations unies officialise la ‘Journée internationale pour les droits des femmes’. Un évènement annuel qui fait partie des 87 journées internationales reconnues par l’ONU.

1982 en France

Le statut officiel de la ‘Journée internationale des droits des femmes’, ainsi nommée en France, n’a été reconnu dans notre pays que le 8 mars 1982, à l'initiative du MLF et de la ministre déléguée aux Droits de la femme Yvette Roudy.

La date du 8 mars a été retenue en France car elle fait référence à une manifestation d’ouvrières américaines du textile qui aurait réuni des couturières new-yorkaises le 8 mars 1857… Un ‘fake’ en réalité, un mythe créé de toute pièce par Madeleine Colin, féministe et secrétaire confédérale de la CGT, encadrée par le PCF. En réalité, le 8 mars 1857 était un dimanche, et il n’y a pas eu de manifestation féministe…

Chaque année le mouvement s’inscrit sous un thème particulier. Cette année, l’ONU lui a donné pour thème « L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes ». Il renvoie à la détermination affirmée d’instaurer un changement, et de mobiliser pour un avenir plus équitable.

Pourquoi les femmes rurales ?

Les femmes rurales représentent plus d’un quart de la population mondiale. Une majorité des femmes travaillent dans le secteur agricole, elles composent 43 % de la main-d’œuvre agricole mondiale. Mais les inégalités sont profondément ancrées entre les hommes et les femmes, et en matière de discrimination, les femmes rurales sont moins bien loties que les hommes ruraux ou les femmes urbaines.

A l’échelle mondiale, moins de 20 % des propriétaires terriens sont des femmes. Quant à l’écart salarial mondial entre hommes et femmes, qui s’élève en moyenne à 23 %, dans les zones rurales ce taux peut atteindre 40 % !

Un contexte particulier

Au-delà du mouvement mondial en faveur des droits des femmes, de l’égalité et de la justice, l’année 2018 s’inscrit également dans un contexte particulier, à la fois médiatique, débat public et détermination, celui du harcèlement sexuel, de la violence et de la discrimination à l’encontre des femmes.

#MeToo (Etats-Unis), #YoTambién (Mexique, Espagne, Amérique du Sud), #QuellaVoltaChe (Italie), #BalanceTonPorc (France) et #Ana_kaman (Etats arabes).

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Source : ONU Femmes 

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