Inspirées en partie par l’entrée en application du RGPD, les entreprises doivent entamer leur mue. Une culture proactive et évolutive devient un atout selon le Gartner. Et les DSI joueront un rôle aussi déterminant que les DRH dans l’établissement des bonnes pratiques.

« Beaucoup de DSI ont réalisé que la culture d’entreprise peut être un accélérateur de la transformation numérique et qu’ils ont les moyens de la renforcer à travers leurs choix technologiques », a déclaré Elise Olding, vice-présidente de la recherche chez Gartner.

D’ici à 2021, 80 % des moyennes et grandes entreprises changeront leur culture afin d’accélérer leur stratégie de transformation numérique estime le cabinet d’analystes. Une récente étude du Gartner a révélé que 67 % des organisations ont déjà créé des initiatives (ou étaient en train de le faire) dans ce sens.

Modèles opérationnels dépassés

Mais l’évolution des comportements et l’instauration de bonnes pratiques ne seront pas une mission réservée aux DRH. Les DSI joueront un rôle majeur d’ici 2021. Un challenge majeur pour de nombreux DSI. Si l’on en croit une étude de McKinsey de fin 2018, le manque de compétences à la DSI explique pourquoi les organisations n’ont pas entamé ou réussi leur transformation numérique.

85 % des DSI interrogées par McKinsey déclaraient que leurs modèles opérationnels étaient dépassés dans un monde numérique. Ils constataient également une efficacité en baisse qui freine la transformation de l’entreprise.

Quoi qu’il en soit, ce binôme informel (DSI/DRH) se met en place dans des organisations. Mais, il n’aura pas nécessairement la tâche facile. Tout changement dans les comportements se heurte à des blocages techniques, mais surtout psychologiques.

« Commencez par un petit groupe d’utilisateurs motivés et utilisez-le pour présenter des gains et des résultats rapides », recommande Elise Olding. Ce conseil devrait éviter de nombreux échecs.

Attentes des métiers

Il conviendrait par ailleurs d’inverser le processus : commencer par expliquer aux collaborateurs les enjeux, les avantages, mais aussi les inconvénients avant de déployer de nouvelles solutions ou processus.

Cette méthode permettrait aussi de répondre aux attentes et exigences des métiers. Combien de salariés se plaignent de devoir utiliser tel ou tel logiciel dont la configuration et l’usage ne sont pas productifs et intuitifs. Pourquoi ? Souvent, ils n’ont pas été pensés « utilisateurs », mais « développeurs » ? Le bilan ? Des erreurs, une perte de temps et une démotivation des équipes.

Diversity & inclusion

Or, le changement cultuel doit aussi et surtout s’appliquer à toutes les directions. « Pour atteindre cet objectif, les équipes doivent être composées de membres multidisciplinaires et diversifiés ayant l’autonomie et la responsabilité d’agir et d’atteindre les objectifs financiers », insiste le Gartner.

Les initiatives de D&I (Diversity & inclusion) sont un domaine dans lequel les DSI et les DRH peuvent coopérer facilement et efficacement. Selon le Gartner, l’inclusion peut améliorer les performances de plus de 30 % au sein d’équipes diversifiées.

La diversité globale (âge, sexe, culture géographique…) des équipes reflète la très large base d’utilisateurs dont disposent les entreprises. Cela permet à son tour à l’organisation d’améliorer l’expérience client.

Source : Gartner.com