L‘attractivité du cloud public est indéniable. Aujourd’hui, il permet de capter toutes les données et de les éloigner des datacenters clients. Toutefois, cette attractivité a un coût. Le cloud promet une grande flexibilité de capacité et de performance, des options de scale-up/down et une facturation à la consommation qui le classe parmi les frais d’exploitation OpEX, au lieu du traditionnel CAPEX.

Mais, en réalité, les coûts peuvent exploser et il est nécessaire de constamment  surveiller les SLA. De plus, la garantie des performances n’est pas aussi fiable que sur site. En conséquence, de nombreuses entreprises préfèrent donc stocker leurs données dans leur propre datacenter, qui est plus prévisible. Heureusement, elles disposent désormais d’une autre option – la fusion du meilleur de ces deux mondes : le stockage as-a-Service (STaaS). Il s’agit d’un modèle de consommation du stockage qui fournit au client la capacité et les performances dont il a besoin –  sur site, dans le cloud ou toute autre combinaison des deux – et facturées à la consommation.

Flexibilité et évolution au programme du STaaS

En matière d’achat de stockage, les modèles de consommation transforment l'acquisition de capacité sur site par blocs et de stockage en mode fichiers et objets en tarification à la consommation. Cette méthode contraste fortement avec l’achat de matériel sur site, qui implique de renouveler les éléments tous les trois ans, pour mettre à jour le matériel acquis trois années auparavant… et ainsi de suite.

Ce modèle se basait sur un achat de marchandises. Le client était propriétaire du matériel et devait payer un contrat de service support en complément. Il pouvait mettre à niveau le logiciel du contrôleur et ajouter des lecteurs et différents niveaux. Mais le système finissait par être obsolète et peinait sous la charge de l’augmentation des performances ou des besoins en capacité : il était alors temps de procéder à la titanesque mise à niveau.

Les nouveaux modèles de consommation cherchent à s’en affranchir en transformant l’achat classique de stockage en un service à la demande. En général, le client s’engage à utiliser une capacité de stockage minimum, avec une capacité supplémentaire « tampon » et la possibilité d’évoluer encore ultérieurement. Le fournisseur opère un certain suivi pour présenter une facture qui correspond au stockage utilisé. Le stockage as-a-Service assure ainsi une meilleure flexibilité et une capacité à évoluer en ajoutant du volume ou de la performance.

Pendant ce temps, le déploiement dans le datacenter du client assure une meilleure performance de stockage que dans le cloud et une protection sans égale face aux éventuelles défaillances du réseau (WAN).

Il est plus facile d’anticiper le coût et l'utilisation de cette solution que dans le cas du stockage cloud : certains services spécifiques au cloud sont coûteux et difficiles à anticiper, tels que les frais de résiliation. Les inquiétudes liées à la sécurité du cloud sont également atténuées. Cela étant dit, si le fournisseur de stockage dispose d'une infrastructure ou de partenariats cloud, le fonctionnement en cloud hybride peut être disponible dans le cadre de l'accord, et il devient alors envisageable de passer par le cloud pour tirer parti d'une capacité de production supplémentaire ou stocker les données les moins utilisées.

Comment bénéficier de la meilleure offre ?

Avec ce modèle de consommation, les offres sont toutes axées sur le déploiement d’une capacité de stockage on-premise avec une facturation à la consommation. Dans ce contexte, il faut donc s’assurer en premier lieu que les services sont bien facturés à la demande. Autrement dit : la capacité et les performances de stockage doivent être couvertes par des SLA et tout matériel requis dans ce contexte doit être fourni et déployé sans interruption d’activité. De nombreux fournisseurs proposent une prestation qui s’apparente plutôt à un contrat de location, qui prévoit le déploiement de leurs solutions sur plusieurs périodes de trois à cinq ans, ponctuées de mises à niveau titanesques.

En revanche, les meilleures offres StaaS fonctionnent selon des niveaux de service garantis. L'automatisation des mises à niveau permet de respecter les garanties en matière de performance et de capacité, sans coût supplémentaire, le tout déclenché par une surveillance et une télémétrie basées sur l'IA.

Les clients doivent également vérifier que le fournisseur de stockage est en capacité de déployer des services de création de stockage, ainsi que des solutions de stockage rapide en mode fichier et objet sur les mêmes supports, avec des niveaux de performance définis par la vitesse d'entrée-sortie, le débit et la capacité. Ces points couvrent l’ensemble des workloads, depuis l'accès rapide aux blocs transactionnels aux données de fichiers non structurées, en passant par le débit rapide nécessaire aux analyses et à la restauration à partir des données de sauvegarde.

Le logiciel de monitoring permet au client d’afficher facilement les informations liées à l’utilisation de sa capacité et de ses performances dans l’ensemble de son infrastructure, à la fois sur site et dans le cloud, et donc de déterminer la conformité aux SLA.  Alimenté par l’IA, cet outil permet également de faire des projections sur les futurs besoins en stockage et contribue à la mise à disposition de nouvelles performances et à la mise à niveau des volumes de stockage existants.

En matière de stockage, les clients qui cherchent à exploiter le meilleur des deux mois doivent opter pour un modèle de Stockage as-a-Service, mais pas n’importe lequel. Il doit apporter une flexibilité similaire au cloud, mais avec la tranquillité d'esprit des solutions sur site, et avec une tarification au plus près de la consommation.

Par Gabriel Ferreira, Directeur technique France de Pure Storage