De nombreuses organisations et métiers sont convaincus de l’intérêt de migrer des applications vers le cloud. Mais, lorsqu’il s’agit de solutions sensibles comme celles liées aux analyses financières, il est indispensable de prendre des précautions.

Selon le cabinet Gartner, 72 % des entreprises envisagent d'utiliser le cloud pour leurs applications financières au cours des trois prochaines années. Résultat, la plupart d’entre elles (60 %) sont confrontées à des défis inattendus en matière d'évolutivité et d'intégration.

Par ailleurs, les analystes du Gartner estiment que 75 % des environnements d'applications FP&A (Financial planning & analysis) nécessiteront des compétences particulières  en données d'ici 2022. Les FP&A sont capitales pour les organisations, car elles permettent notamment d'évaluer la santé financière globale de l'entreprise, principalement au moyen de ratios-clés et de déterminer quels produits ou gammes de produits génèrent la plus grande partie de son bénéfice net.

En 2018, le marché mondial des logiciels FP&A représentait 990 millions de dollars US. Il devrait atteindre 2360 millions de dollars US à la fin de 2025, avec un TCAC de 13,2 % entre 2019 et 2025, selon Orbis Research.

Mais pour réussir le déploiement des applications financières dans le cloud, qui seront indispensables à la fonction financière et qui resteront pertinentes pour demain, il est nécessaire de tenir compte de certains points-clés.

La maturité de la technologie

De nouvelles fonctionnalités, telles que l'analyse prédictive et l'intégration potentielle avec l'intelligence artificielle, le machine learning et la Robotic process automation (RPA) vont avoir un impact sur les configurations actuelles. Reposant sur un patchwork d'applications tierces, elles pourraient bientôt devenir obsolètes.

Mais il ne faut pas se précipiter pour autant. « Une erreur fréquente que nous constatons est de sauter dans le train d'une certaine technologie et de chercher ensuite un problème à résoudre avec elle. Au lieu de cela, il faut se concentrer sur les besoins de l'entreprise, et ensuite construire la solution à partir de là », conseille M. Van Decker, de chez Gartner.

Les avantages du passage au cloud computing

Selon le Gartner, les solutions de cloud computing sont plus faciles à mettre en œuvre, nécessitent aucune mise à niveau majeure et offrent des capacités comparables à celles des solutions sur site, qui seront bientôt dépassées.

Mais alors que la transformation numérique et le besoin d'analyse prédictive s'intensifient, la tentation de rester « sur site » pour la prochaine mise à niveau persiste dans certaines organisations. Avec une telle attitude, des entreprises risquent de voir leurs capacités stagner au fur et à mesure que la technologie - et la concurrence - se transforment autour d'elles.

Par ailleurs, « les solutions de cloud computing placent la finance, et non l'informatique, aux commandes. Cela deviendra un différentiateur de plus en plus important au fur et à mesure que la finance développe des stratégies d'intelligence artificielle".

Assurer la migration

La clé d'un déploiement réussi commence par la prise en compte du fait que la mise à niveau des applications financières doit être un processus financier. Bien que la collaboration avec les équipes IT soit un élément essentiel du processus, seules les finances connaissent les objectifs opérationnels, les compétences et les rôles requis pour optimiser le processus de sélection.

Il est primordial de s’assurer que vos applications correspondent à la fois à votre structure organisationnelle et à votre stratégie globale.

Source : Gartner.com