Afin de renforcer sa lutte contre la désinformation, WhatsApp a déclaré avoir interdit plus de 400,000 comptes lors de la dernière élection présidentielle brésilienne. C'est-à-dire entre le 15 août et le 28 octobre de l’année dernière. Pour cela, la plateforme a mis en place un outil de cryptage pour réprimer les activités de messagerie automatisées et en blocs. Une étude menée par « The Guardian » indique que la plupart des fausses informations partagées sur WhatsApp au cours des élections étaient en faveur du candidat de l’extrême droite Jair Bolsonaro. Le rapport affirme également que 42% des messages de la droite contenaient de fausses informations contre 3% pour ceux du camp de gauche. De plus, certaines entreprises utilisaient également des services de messageries instantanées pour envoyer des milliers de messages aux utilisateurs de WhatsApp et dont le contenu attaquait Fernando Haddad, le principal rival de Jair Bolsonaro.

Eduardo Bolsonaro, le fils de Jair Bolsonaro et membre du congrès brésilien, a contesté la décision de WhatsApp de limiter certains transferts et de supprimer des comptes. La situation au Brésil a montré que les candidats, les partis politiques et les groupes de défenses des droits sont prêts à tout pour influencer les électeurs. Face à ce constat, les géants des médias sociaux comme Facebook devraient déployer des efforts considérables pour réduire l’ingérence lors des prochaines élections américaines de 2020.

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