La pandémie et le confinement ont accéléré la transformation numérique des entreprises. Cependant, les nouveaux modes de travail, même s’ils font le bonheur des milléniaux, suscitent une réelle inquiétude des dirigeants.

Les tendances de fond récemment accélérées par la pandémie montrent que la définition du bien-être travail s’est élargie à des notions résumées dans l’expression « expérience employé ». Outre les interactions positives avec l’entreprise, cette notion intègre aussi et désormais l’hybridation des modes de travail. Avec le télétravail, les interactions deviennent plus mobiles, virtuelles et distribuées. De fait, la réponse à ces nouveaux besoins repose en grande partie sur la technologie.

Une autre enquête menée par IDC pour le compte d’Unisys révèle par ailleurs que 64 % des chefs d’entreprise ont indiqué que leur organisation prévoyait d’adopter un modèle opérationnel différent de celui qu’elle avait avant la pandémie, non seulement pour assurer la sécurité des employés, mais aussi pour créer une meilleure expérience employés et augmenter leur productivité. Bon nombre de ces changements deviendront un élément permanent du paysage à l’avenir. En somme, le retour au modèle d’avant 2019 est inenvisageable.

L’appétence des milléniaux pour la technologie

Dans la même enquête, une majorité (61 %) affirme que ces nouveaux modèles sont destinés à assurer la sécurité des employés et à obtenir une meilleure productivité (47 %). Près des deux tiers (64 %) déclarent que leur principal objectif est de créer une meilleure expérience employé globale. 

Ce nouveau modèle d’exploitation qui prend en compte l’expérience du salarié repose en grande partie sur la technologie : 55 % des chefs d’entreprise affirment que l’accès à une technologie de pointe pour réaliser ses missions est essentiel à une bonne expérience employé. Cet aspect n’est important que pour 43 % des collaborateurs. Cependant, parmi les employés, « les milléniaux, le segment le plus important et à la croissance la plus rapide de la main-d’œuvre, sont les plus susceptibles de considérer la technologie et le support comme une partie importante de leur expérience professionnelle, alors qu’ils comptent moins pour les générations précédentes », explique le rapport.

Les chefs d’entreprise préoccupés par les aspects pratiques

Malgré l’acceptation généralisée des modes de travail hybrides, les chefs d’entreprise se montrent beaucoup plus préoccupés par les aspects pratiques du travail à distance que les salariés. Ils sont 38 % à craindre que les barrières de communication et de collaboration avec les autres membres de l’équipe soient une source de préoccupation. Seuls 24 % des salariés sont de cet avis. Par ailleurs, 38 % des chefs d’entreprise interrogés s’inquiètent du manque de contrôle et de visibilité de la direction lié au télétravail.

Malgré leurs inquiétudes, deux tiers (66 %) des chefs d’entreprise de la région EMEA affirment toutefois que le télétravail est tout aussi productif — voire plus — que le travail sur le site de l’entreprise. Pour capitaliser sur ce constat, 42 % des entreprises prévoient de réaliser des investissements ciblés pour générer de la croissance et donnent la priorité à l’innovation pour prospérer dans une ère post-Covid. Ici, la 5G (48 %), l’IoT (46 %), l’intelligence artificielle (52 %) et les plateformes de sécurité modernes (40 %) sont considérées comme apportant les plus grands avantages aux environnements de travail des organisations dans les cinq prochaines années.