Avec la multiplication des applications, leur cycle de vie et en particulier les mises à jour deviennent un véritable casse-tête pour la DSI.
Les DSI doivent faire face à l’accélération du rythme des innovations dans le cloud. Ce qui se traduit par une multiplication des applications, et en corollaire la multiplication des mises à jour. Au point que ces dernières seraient en moyenne de 3 par heure travaillée. Lire notre article « Quand l’innovation menace la performance logicielle, les DSI répondent DevOps et collaboration ».
Les entreprises numériques se construisent sur le changement, ce qui se traduit aujourd’hui par un cycle d’innovation sans fin ! Désormais, les applications et systèmes doivent être mis à jour en permanence, une pratique en phase de devenir une nouvelle norme. Et l’appétit pour les nouvelles applications ne cesse de grandir...
Le rythme des mises à jour
Si la moyenne est d’une mise à jour toutes les 3 heures travaillées, ou de 104 mises à jour par semaine, les pratiques des organisations sont très dispersées. Il faut prendre en compte les spécificités et tailles des entreprises. Ce qui explique la diversité dans le rythme des mises à jour.
Moyenne des mises à jour des systèmes et applications en production
- 2 % - Plus d’une fois par minute
- 3 % - Une fois par minute
- 9 % - Une fois par heure
- 12 % - Une fois par 6 heures
- 9 % - Une fois par 12 heures
- 15 % - Une fois par 24 heures
- 15 % - Toutes les semaines
- 15 % - Deux fois par semaine
- 9 % - Tous les mois
- 3 % - Tous les trimestres
- 1 % - Plus qu’un trimestre
Et la tendance est au maintien d’un rythme élevé de mises à jour sur les applications et les systèmes. Elle est même à l’accélération de ce rythme, 89 % des DSI estimant que dans le futur ils devront aller encore plus vite dans l’application des releases.
Une accélération qui augmente le risque
Rappelons, comme nous l’avons évoqué dans notre précédant article, que 73 % des DSI estiment que l’accélération de l’innovation numérique est une source de risque pour les clients de l’entreprise.
Un autre de nos articles, considéré par certains comme polémique, nous rappelle que la sécurité reste considérée comme le parent pauvre des pratiques des développeurs. C’est ainsi qu’à cause de l’utilisation de composants tiers, chaque nouvelle version d’une application afficherait en moyenne 71 vulnérabilités ! 52 % des développeurs mettent à jour leurs composants (commerciaux ou open source) dans leurs applications lorsqu'une nouvelle faille de sécurité est dévoilée. Et seulement 25% d’entre eux procèdent à des tests de vulnérabilités de leurs composants logiciels lors de nouvelles versions.
Lire « Les développeurs mettent les applications en danger via les composants open source », en notant que si l’étude en référence pointait l’usage des composants open source, celui de composants propriétaires ne fait guère mieux !
Source : rapport « A 2018 Global CIO Report » de Dynatrace
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