Apporter l’efficacité et l’agilité de DevOps aux services IT existants, telle est la promesse d’AppOps.

Phénomène de mode ou véritable tendance de fond ? Il est trop tôt pour le dire, mais AppOps est une expression qui commence doucement émerger sur le devant de la scène. À ne pas confondre avec ‘App Ops’ (en deux mots), qui qualifie le gestionnaire de permission des applications Android sur Google Play. Ni, nous semble-t-il, avec le AppOps, et ses deux composants Application Release Operations et Application Monitoring Operations, évoqués aux débuts de DevOps.

Tout comme DevOps vise à automatiser le cycle de vie entre le développement logiciel et les opérations informatiques, AppOps vise la simplification de l’analyse, du déploiement et de la gestion des applications et des services. Et c’est Citrix, selon nous, qui le premier s’est approprié cette expression dès 2015, évoquant « la création d’un cycle de vie automatisé qui simplifie le déploiement et la gestion des applications afin de pouvoir évaluer, sécuriser, délivrer et gérer les nouvelles applications d’entreprise et SaaS avec l’agilité exigée aujourd’hui par les métiers ».

Un modèle dérivé/complémentaire de DevOps

L’idée, qui profite de l’émergence du BYOD et de la consumérisation de l’IT, repose sur un modèle de gestion sécurisée des applications existantes de l’entreprise et des applications basées sur un navigateur. Les employés se fournissent en applications et services sur un point centralisé, une infrastructure basée sur le cloud, sécurisée et fiable. La centralisation permet également à la DSI de déterminer les applications et ressources de données les mieux adaptées à l’entreprise et à ses équipes.

AppOps devient alors une extension naturelle de la culture DevOps, dont elle serait une extension. Comme DevOps, l’objectif est de briser les silos pour rationaliser la collaboration et l’appliquer aux services informatiques existants.

Les avantages d’AppOps

Regrouper les applications et services (App) sous une bannière et une infrastructure (Ops) logicielle unique présente un certain nombre d’avantages :

  • La DSI peut répondre plus rapidement aux demandes des gestionnaires des métiers.
  • L’infrastructure de gestion basée sur le cloud peut jouer un rôle plus important dans l’accélération des déploiements.
  • Un navigateur sécurisé virtualisé peut rendre le navigateur et les applications SaaS plus sûrs, et éventuellement verrouiller les vulnérabilités des navigateurs sur les applications acquises en dehors des processus informatiques.
  • Améliorer les communications entre l’informatique et les équipes métiers pour améliorer la planification et de l’alignement entre les objectifs commerciaux et informatiques.
  • Améliorer la qualité du service en automatisant le processus d’analyse et de déploiement d’application pour lancer une boucle constante de rétroaction (métriques, expérience utilisateur, stabilité, etc.) qui maintient à jour les équipes liées au cycle de vie de l’application et permet une gestion proactive.

Se pose la question : est-ce une nouveauté ou un nouveau nom donné aux catalogues et aux gestionnaires de services centralisés ? L’avenir nous le dira, mais la philosophie DevOps n’a pas fini de faire des émules, des envieux, et des imitations...

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