A l’occasion de la Journée Française des Tests Logiciels (JFTL), le CFTL a présenté les résultats de son enquête 2019 sur les pratiques du test logiciel, menée auprès de 843 professionnels du domaine de la qualité.
Dans cette troisième édition de l’enquête, pilotée par Bruno Legeard (CFTL), plusieurs questions ont été introduites afin de prendre en compte la notion d’agilité, de plus en plus présente dans le domaine du test. Entre 2017 et 2019, la part des répondants qui ont travaillé sur un projet agile a en effet grimpé de plus de 14%, pour atteindre près de 64%.
Interrogés sur leur rôle au sein des organisations, près de 12% des sondés se décrivent comme des testeurs agiles. « Cette question est apparue pour la première fois dans l’enquête cette année, et d’emblée le pourcentage est significatif », souligne Bruno Legeard.
Tester les environnements numériques, un enjeu croissant
Au niveau des projets eux-mêmes, les tests sur les applications Web connaissent une progression notable (+ 10 points en deux ans), représentant 58% des réponses. La première place reste néanmoins occupée par les outils ERP et les applicatifs liés au système d’information métier, sur lesquels 60% des professionnels interrogés travaillent.
Les testeurs doivent aussi prendre en compte des environnements numériques de plus en plus hétérogènes et complexes : environ la moitié des répondants sont concernés. Parmi ces environnements figurent les applications mobiles (77%), le cloud (37%), le Big data (26%) ou encore l’Internet des Objets (20%).
L’intégration des tests dans le cycle de développement s’améliore : la part des testeurs faisant partie de l’équipe projet est passée de 35% à 55%, un signe très positif lorsqu’on sait que la communication entre les différents acteurs est un facteur de succès essentiel des projets de développement.
Progression des tests fonctionnels d’acceptation
En termes de techniques, les approches classiques comme la conception à partir de scénarios utilisateurs (user stories) et de spécifications conservent la première place, au même niveau qu’en 2017 (90%). De leur côté, les tests exploratoires progressent, pour atteindre près de 56%, ainsi que les tests d’acceptation (ATDD - Acceptance Test-Driven Development) et les tests basés sur le comportement (BDD-Behavior-Driven Development), utilisés par 17% des organisations.
L’automatisation des tests poussée par l’intégration continue
Bonne nouvelle également sur le front de l’automatisation des tests, qui augmente peu à peu : entre 2017 et 2019, la part des entreprises automatisant au moins 25% du processus de tests est passée de 28 % à 38%. Pour Bruno Legeard, « le mouvement est lancé ». Si les deux principales motivations pour automatiser sont l’optimisation de la couverture des tests de régression (78%) et la réduction de la durée des campagnes de tests (58%), la mise en œuvre des tests dans une démarche d’intégration continue figure en troisième place, avec près de 57% de réponses. Au total, 68% des répondants ont même indiqué que l’automatisation avait été mise en place dans un contexte d’intégration continue.
Le risque d’obsolescence des référentiels de tests reste majeur : près de 82% des sondés y ont en effet été confrontés. Le problème principal reste la vitesse à laquelle évoluent les applications, qui rend difficile la mise à jour des cas de tests.
Enfin, sur le plan RH, l’attractivité des métiers du tests est en hausse : 82% des répondants ont choisi de s’orienter vers ce domaine, contre 74% en 2013.
Source : CFTL