L'assurance qualité au secours des données
À l'heure où les données deviennent vitales pour une entreprise, l'ère du BigData, cet afflux massif de données a semé le trouble sur la qualité des données recueillies et exploitées par les entreprises. En effet malgré certains efforts (contraints) consentis ces dernières années pour plus de transparence sur les données personnelles notamment de la part des GAFA, il reste de nombreuses interrogations, non seulement sur la quantité exacte détenue mais aussi sur leur qualité. Les systèmes d'information toujours plus permissifs et ouvert afin d'accélérer le Time-to-market ont parfois tendance à baisser ce niveau de qualité voir à les rendre erronées. De nombreuses plateforme de data management ont ainsi mis en place un système de contrôle des flux de données permettant d'augmenter leur fiabilité générale. C'est là que le DPO (Data Protection Officer) propulsé par la RGPD entre en jeu, au cœur du dispositif de traitement des données.La RGPD source d'innovation
Les nombreuses exigences de la RGPD convergent vers cet objectif d'améliorer la fiabilité et de protéger les données personnelles de tout un chacun, cependant ce n'est pas si simple ! Prenons le cas des Opt-in, principe par lequel un individu doit donner son consentement préalable et explicite avant d’être la cible d’une prospection directe. Selon Cyril Fabre, avocat spécialiste des nouvelles technologies du cabinet Ydès : "Il n'y a aucune technologie fiable qui permet de tracer efficacement un consentement utilisateur", traduisez il va falloir innover pour gérer correctement ce flux et donc trouver de nouvelles alternatives. Entre la volonté de bien faire et la réalité technologique, la RGPD va aller plus loin que de simplement contrôler les traitements de données, elle va les bousculer pour les refondre ! Le DPO aura donc fort à faire pour épauler le Chief Data Officer (CDO) dans ses prérogatives de pilotage de la donnée.Bénéfice pour les entreprises ?
Si les investissements en ressources et temps seront conséquents, le ROI sera fonction du niveau de refonte des processus et de fiabilité ainsi obtenus. Mais la difficulté intervient bien en amont, il s'agit de trouver la ou les perles rares. Le baromètre RGPD de Converteo souligne que sur un panel de 100 entreprises interrogées dans 16 secteurs d'activité , seules 6% d'entre elles étaient en conformité. Par ailleurs une étude récente du cabinet spécialisé Robert Half indique que plus de 6 entreprises sur 10 cherchent à recruter de nouveaux profils, le couple CDO/DPO va être donc très difficile à former en amont du 25 mai 2018, date début des audits de conformité. Cependant, une fois les conditions réunies, l'entreprise peut alors entrer dans le cercle vertueux du RGPD en mettant en œuvre l'amélioration continue des processus de traitement des données. Partant de ce constat, des opportunités s'offrent aux organisations : précision des KPI, revue de la gestion collaborative des données, renforcement des compétences internes et évolution du système de management de la qualité sont autant de pistes d'actions bénéficiant à la chaîne de valeur et au résultat global d'une entreprise.Photo : @copyright Fréderic ALBERT