De plus en plus de directeurs financiers adoptent les processus 'zero-based budgeting'. Un exemple à suivre par la DSI avec le nouveau paradigme de 'Zero-based Architecture', qui repose sur le concept de 'Zero-based Thinking'.
Traditionnellement, l'investissement informatique se traduit par des dépenses d'actifs immobilisés, associées à un calendrier d'amortissement qui prend en compte la dépréciation. Les investissements en capital sur le long terme s'accompagnent par ailleurs de frais, qui à la différence des actifs sont l'objet de fréquentes évaluations de ROI (retour sur investissement).
Le modèle 'pay-as-you-go' du service dans le cloud révolutionne cette approche historique. Et les directeurs financiers y trouvent leur compte. Si l'on prend l'exemple de l'ERP, le choix du cloud permet d'affecter au déploiement de la solution une dépense annuelle. Il est possible alors d'allouer des fonds non plus sur une dépense à long terme, mais sur une dépense annuelle soumise à évaluation selon son efficacité, et sans inclusion automatique dans le budget annuel suivant.
Le Zero-based Thinking
Un nouveau concept est apparu, le 'Zero-based Thinking' (ZBT). Il repose sur un processus de prise de décision basé sur l'expérience et qui demande d'imaginer un hypothétique futur au présent réel afin de maximiser les chances de succès ou au contraire d'éviter le risque d'échec. La décision finale se base donc sur le résultat attendu à partir d'un point zéro, et prendre ou non la décision de traiter le projet.
Le paradigne Zero-based Architecture
C'est le modèle « zero-based budgeting » qui alloue chaque année et sur la base de leur efficacité des fonds destinées aux dépenses. Il présente également l'avantage de pourvoir s'adapter aux processus d'agilité et de rapidité que soutend la transformation digitale. Concernant la DSI, le modèle s'accompagne d'un nouveau paradigme informatique appelé Zero-based Architecture (ZBA), et destiné à fournir des technologies agiles et rentables, à des coûts inférieurs.
Les principes ZBA appliqués à la DSI se traduisent par des investissements technologiques qui ne reposent plus seulement sur les coûts initiaux et leur amortissement sur le long terme, mais également sur l'agilité attendue. Soit le coût total de possession ET d'évolution. Soit une intéressante prime, continuellement réévaluée, accordée à la flexibilité et à la rapidité d'évolution.
Avec une organisation informatique tournée vers ZBA, la DSI peut également améliorer son alignement avec la finance, et s'élever au dessus des négociations entre capitalisation et dépenses. Un moyen également d'influencer un DAF qui se ferait consentant, puisque la négociation porterait désormais principalement sur la valeur apportée par la technologie au service des besoins de l'entreprise. Tout en restant sur l'objectif de maintenir des coûts bas.
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