Une étude réalisée par Splunk, fournisseur de solutions pour l’analyse des données opérationnelles IT, révèle que les entreprises possèdent des gisements de données inexploitées, les « dark data ».
Ce document intitulé « L’état des dark data » est le fruit d’une étude menée par TRUE Global Intelligence pour Splunk. Au cours de cette enquête, plus de 1 300 décideurs ont été interrogés sur les pratiques de gestion des données dans leur organisation.
Des entreprises pas si « data-centric » que cela
Premier constat, la plupart des entreprises possèdent des données qu’elles n’exploitent pas, faute de connaître leur existence ou de savoir comment les analyser. Chez 60% des répondants, ces données représentent environ 55% de l’information disponible. Chez un tiers des sondés, cette proportion grimpe même à 75%.
En coulisse, les participants au sondage reconnaissent par ailleurs que les approches orientées données (data-centric), si souvent mises en avant par la communication, ne sont bien souvent qu’un slogan.
Pourtant, une majorité (76%) des décideurs interrogés reconnaissent l’avantage compétitif que procure une exploitation poussée des données, et 81% y voient une composante fondamentale pour le succès d’une entreprise. Les répondants français sont un peu en deçà, avec seulement 64% d’entre eux qui partagent cette opinion.
Les compétences en analyse de données font défaut
Les principaux freins qui empêchent de tirer partie des dark data sont la volumétrie des données, ainsi que le manque de compétences et de ressources adaptées. 66% des sondés évoquent également un manque d’appui des dirigeants, qui va jusqu’au désintérêt chez 21% d’entre eux.
Malgré ces constats, l’idée de travailler de manière plus intensive avec les données ne suscite pas un enthousiasme démesuré : seuls 57% des participants sont fortement motivés par cette possibilité, même si 92% se disent prêts à acquérir de nouvelles compétences. 69% privilégient même le confort du statuquo, se déclarant à l’aise avec le fait de ne pas sortir de leur cadre de compétences actuel (ceci, quel qu’en soit l’impact sur leur carrière…). L’une des explications réside peut-être dans le profil des sondés, dont beaucoup sont proches de la retraite : 53% se disent ainsi trop âgés pour apprendre de nouvelles compétences. Dans ce contexte, beaucoup d’entreprises risquent de se retrouver en compétition pour recruter des jeunes diplômés formés au traitement des données.
L’IA comme alternative au manque de ressources ?
L’intelligence artificielle (IA) constitue une autre piste sérieuse pour améliorer l’exploitation des données. 71% des répondants voient un fort potentiel pour l’IA dans ce type d’application, et 73% pensent que ces technologies peuvent compenser le manque de compétences.
Pour 82% des sondés, les collaborateurs humains restent cependant au cœur de l’IA, 72% n’y voyant qu’un outil au service de leurs problématiques métier.
A l’heure actuelle, l’usage de l’IA est encore peu répandu : seuls 12% des décideurs interrogés y font appel pour orienter la stratégie de leur entreprise, dans le cadre de cas d’usage autour de l’efficacité opérationnelle, les ressources humaines ou l’expérience client. 61% estiment cependant que cet usage va s’intensifier dans les 5 ans à venir.
Source : Splunk