Les organisations qui ont opté pour une stratégie multicloud rencontrent des challenges en matière d’interopérabilité. Les experts d’Accenture proposent 4 bonnes pratiques pour traiter ces défis et favoriser la mise en place d’environnements multicloud efficaces.

Aujourd’hui, une majorité d’entreprises ont opté pour des stratégies multicloud : selon Gartner, plus de 80% des entreprises utilisant le cloud public ont plus de deux fournisseurs. Dans ce type d’environnement, l’interopérabilité est primordiale. Pour les entreprises, c’est un moyen de limiter le risque de dépendance vis-à-vis des fournisseurs, tout en assurant une meilleure continuité des activités et en offrant une plus grande flexibilité.

Que recouvre la notion d’interopérabilité entre plusieurs Clouds ?

L’interopérabilité nécessite des processus partagés, ainsi que des APIs (interfaces de programmation applicatives), des conteneurs et des modèles de données communs, afin de permettre à des composants applicatifs hébergés sur différents clouds de communiquer de manière fluide et efficace. Une véritable interopérabilité se traduit également par la capacité de découvrir des composants de manière dynamique et par la synchronisation en temps réel des données.

Dans les faits, assurer un tel niveau d’interopérabilité dans un environnement multicloud s’apparente souvent à un challenge, selon les experts d’Accenture. Il faut notamment veiller à préserver la fiabilité et les performances des applications, tout en garantissant leur sécurité.

Les principaux challenges de l’interopérabilité en environnement multicloud

  1. Une grande diversité d’APIs et de modèles d’intégration de données, peu standardisée
  2. Une portabilité des données et des configurations entre applications SaaS encore peu assurée
  3. Une portabilité des applications modulaires à base de microservices complexe à mettre en œuvre sans impacter les performances,
  4. Des technologies spécifiques à chaque fournisseur de cloud, qui nécessitent des investissements lourds en formation
  5. Des notions de partage des responsabilités qui peuvent vite déboucher sur une situation confuse en termes de sécurité.

Quatre bonnes pratiques pour aborder les challenges de l’interopérabilité

  • Evaluer le bon niveau d’adhérence avec les fournisseurs de cloud actuels: si ces derniers offrent la flexibilité et la résilience nécessaires pour répondre aux besoins de l’entreprise, l’interopérabilité n’est pas forcément une priorité. En revanche, si les fournisseurs actuels ne répondent pas à ces besoins, les organisations ont intérêt à évaluer ce qui peut rester chez ces derniers et ce qui peut être porté sur une autre plateforme.
  • Recourir à des adaptateurs publics pour porter des applications d’une plateforme à une autre : de tels adaptateurs permettent de réduire de façon importante les coûts associés à l’interopérabilité.
  • En cours de développement, utiliser quand c’est possible des APIs et des conteneurs non liés à une plateforme spécifique. A l’heure actuelle, plusieurs acteurs travaillent pour élaborer ce type d’outils, afin d’aider les entreprises à partager des données et à assurer l’interopérabilité entre différentes plateformes cloud.
  • Privilégier les standards ouverts pour le cloud. Citons notamment les initiatives du projet OpenStack, celle de l’IEEE et du NIST (Standard for Intercloud Interoperability and Federation) et celles de la Cloud Native Computing Foundation et de la Cloud Security Alliance. A noter cependant, certains de ces projets sont encore émergents et ont besoin d’être adoptés par les grands fournisseurs pour s’imposer plus largement.

Source : Accenture