Une enquête réalisée pour le compte d’Aruba auprès de décideurs IT de grands groupes montre que les entreprises commencent à envisager des stratégies autour de l’Edge Computing, approche dans laquelle les traitements informatiques s’opèrent à la périphérie du réseau.

Alors que la puissance de calcul des terminaux mobiles et autres dispositifs connectés ne cesse de s’accroître, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser au Edge Computing. Encore récente, cette approche s’inscrit dans la continuité de l’Internet des Objets (IoT). Elle prend un peu le contrepied du Cloud : plutôt que d’envoyer des données dans le nuage pour être traitées, les calculs sont effectués au plus près de leur source, souvent directement dans des objets connectés.

Pour évaluer comment cette technologie est perçue par les décideurs IT, Fast Futur a interrogé près de 200 d’entre eux dans une enquête réalisée pour le compte d’Aruba, société du groupe Hewlett Packard Enterprise. Les résultats montrent que la réflexion est entamée dans beaucoup d’organisations. Ainsi, 67% des répondants pensent qu’au moins 30% des entreprises vont se servir de l’Edge Computing dans les années qui viennent, notamment pour proposer des personnalisations de masse.

Personnalisation et réactivité au cœur des avantages attendus

Les sondés mettent en avant quatre principaux avantages associés à ces technologies :

  • L’adaptation des produits, services et tarifs au marché local (pour 52%) ;
  • Une meilleure vision en temps réel du marché (pour 50%) ;
  • Une hausse de la satisfaction des clients et des utilisateurs (48%) ;
  • Des innovations plus rapides, aussi bien sur les produits que sur les services (47%).

Parmi les cas d’usages évoqués figurent par exemple la possibilité de proposer des vêtements sur mesure pour les détaillants grâce à des hologrammes en 3D, ou encore la mise en œuvre de salles de classes connectées, capables de s’adapter automatiquement au niveau de compréhension des élèves.

Pour exploiter ces opportunités, 64% des répondants considèrent que les entreprises ont besoin de faire évoluer leur état d’esprit. Il convient notamment d’accepter de déléguer une partie des décisions aux périphériques Edge (pour 60% des sondés), d’obtenir le soutien de la direction pour expérimenter des approches « intelligentes » (pour 53% des sondés), et enfin d’avoir la volonté de tester de nouveaux modèles économiques et de nouvelles solutions adaptées au Edge Computing (pour 53%).

Un besoin d’évangélisation encore bien présent

Signe que ce domaine est encore émergent, la moitié des répondants affichent pour l’instant une attitude attentiste, désireux d’avoir une vision plus claire des avantages des applications Edge pour les clients. 42% ont également besoin de déterminer comment allouer les investissements de façon appropriée, et 45% veulent se former sur l’identification et la spécification des applications Edge potentielles.

Sécuriser les périphériques Edge, un enjeu qui s’annonce complexe

Les enjeux de sécurité apparaissent également comme une source de préoccupation, rappelant dans une certaine mesure les débuts du Cloud. Tout comme avec ce dernier, les traitements sortent en effet du système d’information de l’entreprise, pour se rapprocher des utilisateurs finaux. Les décideurs interrogés se montrent notamment inquiets par rapport à la multiplication des points d’exposition au réseau (82%), la difficulté à déterminer si un périphérique est compromis ou non (67 %), le piratage des dispositifs de sécurité vocaux ou biométriques (62 %) et les inquiétudes concernant la sécurité intrinsèque des capteurs et des appareils IoT (62 %).

Source : Aruba (Hewlett Packard Enterprise), « Opportunity at the Edge: Change, Challenge, and Transformation on the Path to 2025 »,