L’utilisation de l’Internet sous toutes ses formes continue de croître, permettant ainsi à l’industrie technologique de continuer de générer d’énormes profits.
Ne nous laissons pas aveugler par le mirage des campagnes massives de licenciement et des entreprises en difficulté, il y en a toujours eu ! Ou par des investisseurs et des actionnaires insatisfaits de leurs profits, un modèle devenu récurent de pression qui pèse sur les entreprises cotées.
Le secteur technologique est depuis sa création l’objet de vagues également technologiques, qui pour certaines d’entre elles ont entraîné de nouvelles orientations et de nouveaux revenus. Au point que même pointées par les marchés, ces entreprises ne cessent d’accroître leurs profits. Ou alors, si elles sont sur une pente glissante, elles se font racheter et deviennent un maillon d’une entreprise plus grosse et plus profitable.
Au tour du cloud
C’est le cloud qui aujourd’hui est le moteur qui alimente en milliards de dollars les revenus des entreprises technologiques. Les années 90 ont vu l’explosion des ventes de PC et des dot.com (les entreprises du web) qui ont suivi le déploiement de l’Internet. Ce rôle revient aujourd’hui au cloud, qui profite de l’explosion des technologies mobiles.
Quel que soit le discours des géants des IT, les résultats sont là, et ils se comptent en milliards. Qui d’Amazon ou de Microsoft sera le premier à franchir la barre des 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires cloud ? Ce sera peut-être Oracle avec sa marche forcée vers le nuage via la croissance externe !
Les chiffres sont là : au cours de leur dernier trimestre fiscal, le cloud a rapporté 3 milliards de dollars à Amazon et 2,2 milliards à Google. Microsoft table sur 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires cloud annuel d’ici à 2018. Quant à Facebook, ses revenus publicitaires devraient atteindre 23 milliards de dollars cette année, dont 84 % provenant des mobiles pour le dernier trimestre !
Qui sont les vrais perdants ?
À ce petit jeu, il y a aussi des perdants. Mais il faut parfois fouiller pour comprendre d’où vient le recul ou la défaite. Officiellement, Intel subit le recul des ventes de processeurs pour PC, qui se traduit par une baisse de 51 % de son bénéfice. En réalité, ce recul provient du coût de la restructuration du groupe au profit des technologies cloud, qui va par contre se traduire par des dizaines de milliers de suppressions de poste, et le sabrage de la R&D du groupe en France. Tout ça pour maintenir la profitabilité du groupe.
Tout cela a un prix, les salariés d’Intel vous le confirmeront. Mais il est un autre lourd tribut qu’il faudra également payer : la sécurité. C’est une épée de Damocles qui reste suspendue au-dessus de la tête de tous les clients du cloud. Au point que les inquiétudes pèsent sur les migrations, et les ralentissent pour 67 % des projets. Et puis, plus d’une organisation sur deux (55 %) s’attend à subir une violation de données ou un autre problème de sécurité dans cloud.
Au final, ce sont l’homme et les entreprises clientes qui vont payer le plus lourd tribut au profit des profits de l’industrie du cloud…
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