Selon le rapport de la DARES sur les métiers du numérique, ces derniers représentent 3 % de l’emploi en France (800 000 emplois). Cette étude révèle une profonde mutation. Principal constat : le numérique fait émerger de nouveaux métiers et, à ce titre, est considéré comme un gisement d’emplois.

« Je travaille dans le numérique » : difficile d’être plus vague lorsqu’on se contente de dire juste cette phrase aujourd’hui. Car ce secteur a profondément évolué ces dernières années.

Pour tenter d’obtenir une vision plus précise et globale, la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) a établi une typologie en sept grandes familles :

  • support informatique et systèmes d’information ;
  • programmation et développement ;
  • management et stratégie numériques ;
  • communication numérique ;
  • expertise et conseil numériques ;
  • télécommunications ;
  • analyse de données et intelligence artificielle.

Cette segmentation a permis ensuite à cette direction du ministère du Travail (qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi...) de prendre une photo de la situation actuelle de ce secteur.

Précisions que cette « situation actuelle » s’appuie sur les enquêtes annuelles du recensement (EAR) de la population de l’Insee de 2009 à 2017.

Première image, le secteur compte de plus en plus de salariés. En 2017, en France, environ 3 % des personnes en emploi exerçaient un métier dans l’un de ces domaines. Cette part a augmenté au cours de la dernière décennie, en particulier dans la programmation et le développement, qui représentent aujourd’hui 14 % de ces métiers.

Mais ce secteur présente toujours des caractéristiques très marquées : « huit travailleurs du numérique sur dix sont des hommes, la moitié d’entre eux ont moins de 38 ans, quatre travailleurs sur dix ont un bac +5 ou plus et, sur dix emplois numériques, quatre sont localisés en Île‑de‑France », constate la DARES.

Troisième information intéressante : l’évolution des besoins avec d’un côté, la baisse des métiers du support informatique et d’un autre côté l'augmentation constante du nombre d’emplois dans les catégories « Programme et développement informatique » et « Analyse de données et intelligence artificielle ».

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Néanmoins, les postes de support  représentent encore 38 % de l’ensemble des métiers du numérique, leur part recule toutefois de 6 points.

Au sein du numérique, la part des métiers des infrastructures réseaux et télécommunications décroît également entre 2009 et 2017. À l’opposé, la plus petite famille des métiers du numérique, celle de l’analyse de données, voit sa part presque doubler sur la période, portée notamment par l’essor des data analysts.

Ce sont les métiers des programmeurs et des développeurs (14 % de l’emploi du numérique en 2017) qui se sont le plus développés ces dernières années (+ 2 points depuis 2009). Viennent ensuite les métiers de la communication (+ 2 points) : ils représentent désormais 13 % des métiers du numérique en 2017, les métiers de l’animation des sites web, ainsi que ceux de l’élaboration de plans média et du marketing digital, ayant particulièrement augmenté.

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Mais les métiers du numérique ne se cantonnent pas aux entreprises appartenant au secteur d’activité de l’informatique (36 %) ou des télécommunications (6 %). Près de six sur dix s’exercent dans d’autres secteurs d’activité.

Source : DARES