Près de 2 Français sur 10 pratiquent le télétravail plus d’un jour par semaine. Le phénomène est suffisamment engagé, accompagné par la transformation numérique et des outils de communication, pour qu’il en devienne incontournable. Cependant, à côté des avantages du télétravail demeure une zone d’ombre, car cette pratique porte également des risques.

Il aura fallu près de 20 ans pour que les entreprises françaises adhèrent enfin sérieusement aux communications unifiées. Mais une fois que la technologie est adoptée et le mouvement lancé, il en devient un phénomène pour le poste de travail. Selon IDC, le marché des solutions et services de communications unifiées et de collaboration en France devrait progresser de 6,5 % par an jusqu’à 2020, année où la barre des 2 milliards d’euros devrait être franchie.

Cette appétence enfin marquée pour les communications unifiées est en réalité le reflet d’une révolution culturelle au travail, qui se décline en deux axes qui en réalité se croisent et se conjuguent : la mobilité et le télétravail.

Si l’adoption de la pratique du télétravail s’accélère, travailler hors des locaux de l’entreprise, en mobilité ou chez soi, ne doit pas faire oublier que la démarche, qui s’exerce hors du cadre et de la périphérie du système d’information, apporte son lot de risques.

Voici donc 6 conseils pour limiter les risques liés au télétravail :

1Sensibiliser

Le télétravail s’exerce dans un environnement unique pour chaque télétravailleur, qui impose ses propres règles et usages, hors du contrôle sécurisé et sécurisant de l’entreprise et de son système d’information. L’employé doit prendre conscience de ce phénomène et adapter ses pratiques, à la fois pour que le télétravail soit productif et que les risques soient connus et limités.

2Responsabiliser

Le télétravail n’est pas une assurance contre les incidents, les menaces ou les pratiques douteuses. Les dirigeants comme les employés doivent être informés et sensibilisés sur leurs responsabilités tant civiles que pénales.

3Tracer

Les évènements qui relient l’entreprise et le télétravailleur, les actions menées et les données échangées doivent être répertoriés et tracés. Le RGPD en ajoute une couche, et augmente la responsabilité de l’entreprise sur les données de ses salariés comme de ses clients et partenaires.

4Sécuriser

Le télétravailleur dispose d’un accès distant à l’entreprise, à son système d’information et à ses données. La DSI doit assurer la sécurité des accès, et se préoccuper d’offrir à chaque employé l'accès aux données dont il a besoin, tout en protégeant les données sensibles et confidentielles.

5Equiper

Le télétravail est souvent associé au BYOD, c’est à dire que le salarié en télétravail utilise ses outils personnels pour communiquer, se connecter, échanger des données, et travailler. Par exemple, il peut stocker des données stratégiques et confidentielles auxquelles il a accès sur son ordinateur ou dans un espace de stockage public et partagé. C’est pourquoi il doit utiliser des outils qui embarquent le niveau de protection exigé par l’entreprise, généralement fournis par elle, pour sa sécurité et celle du SI.

6Limiter

Au même titre que les données sensibles, certains outils peuvent être également sensibles, et faciliter un accès à des informations qui n’ont pas à être connues ou diffusées (les salaires par exemple), ou encore à des plateformes qui peuvent faire l’objet de fraudes (systèmes de paiement par exemple). L’accès à ces outils doit être contrôlé et limité.

Source : « Bureaux d’entreprises », HubOne

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