La seconde édition du Gala des DSI s'est tenue ce lundi 10 février, dans le cadre prestigieux des salons de l'hôtel Westin, à Paris. 180 DSI étaient présents, avec une ouverture vers les DSI du secteur public, et aucun de ceux que nous avons rencontrés n'aurait laissé sa place. Cette manifestation est organisée par l'Agora des DSI, réseau français de Directeurs des Systèmes d'Information qui exercent cette fonction au sein d'une entreprise de plus de 500 salariés.
Les occasions offertes aux DSI de se réunir et d'échanger sont rares – IT Social oeuvre d'ailleurs dans ce sens – et la convivialité était de mise. Le mode de mutualisation des compétences et d'échange des bonnes pratiques prôné par l'Agora, et mis en application au sein des ateliers et rendez-vous annuels de l'Agora Fonctions dont l'Agora des DSI est l'une des 17 communautés, y a trouvé sa pleine expression. Ce que les co-présidents de l'Agora, Robert Eusebe, Directeur des SI & Moyens Numériques d'Arte France, et Ludovic Tassy, DSI d'Alain Afflelou Franchiseur, évoquant rapidement les travaux des communautés, n'ont pas manqué de rappeler.
Le fil rouge de cette soirée, « Le DSI au cœur de la numérisation et de la transformation des métiers : mythe ou réalité ! », a été débattue au travers de deux tables rondes. Nous noterons que la forme interrogative n'est pas employée ici, ce qui en dit certainement long sur la vision des organisateurs. La première table ronde posait la question à l'économiste Jacques Attali (nous reviendrons dans un autre article sur son intervention), au DSI de l'Académie de Versailles Jacky Galicher, et au Directeur des Achats Indirects et DSI de Louis Vuitton Malletier Franck Le Moal. La seconde apportait la « Vision de l'industrie » avec la présence de Microsoft, Niji, Samsung, Orange Business Services, et de Robert Eusebe, le DSI de Arte.
En filigrane de ces tables rondes, la question de la position du DSI au sein de l'entreprise, à la fois support des projets numériques et partenaire pas toujours recherché des métiers. Une question qui en revanche touche peu les DSI que nous avons rencontrés, car elle mérite surtout d'être posée dans les entreprises de taille importante. « Le DSI doit devenir le stratège de la transformation numérique de l'entreprise », nous a confié Franck Le Moal. Tandis que Jacky Galicher, jetat un regard plus critique sur l'informatique de nos universités, constatait « La révolution culturelle reste à faire, nous n'en sommes qu'aux balbutiements. Le numérique n'est pas encore un outil pour la réussite des élèves... ».
Quelles ont alors été les sujets évoqués entre les DSI présents ? D'abord le pragmatisme d'équipes de terrain qui doivent moins gérer l'évolution des IT que le quotidien de l'informatique de l'entreprise. A ce titre, les envolées des fournisseurs sur la mobilité en ont laissé plus d'un sceptique ! C'est pourquoi nous retiendrons de ce Gala des DSI l'humanité et l'engagement de ces hommes et femmes au service de l'entreprise. C'est bien le mérite des organisateurs de cette manifestation que de nous l'avoir indirectement rappelé.