Afin d'accélérer ses simulations sismiques dans sa recherche de ressources de pétrole et de gaz, tout en réduisant sa propre consommation énergétique, Total a commencé à déployer en 2013 son super-calculateur Pangea. Aujourd'hui, avec 2,3 PFlop, Pangea entre au Top 500 supercomputer et prend la seconde place des calculateurs dans l'industrie.
Les ressources fossiles s'épuisent, pétroliers et gaziers doivent développer de nouvelles technologies afin d'analyser les immenses volumes de données destinées à l'identification des réserves de pétrole et de gaz cachées sous la surface terrestre.
Ingénieurs et géologues construisent de puissants modèles numériques et analytiques pour obtenir une représentation en 3D du paysage sismique afin identifier les formations géologiques du sous sol, de qualifier le potentiel des réserves de pétrole et de gaz qui y sont enfermées, ainsi que de sélectionner les méthodes d'extraction optimales.
HPC pour répondre aux besoins de puissance
Si l'on peut estimer que les réserves les plus faciles à exploiter ont été découvertes, nous entrons avec leur exploitation définitive et non renouvelable dans une période où les pétroliers auront de plus en plus besoin de découvrir des réserves qui leurs échappaient jusqu'à présent, et/ou d'optimiser les techniques d'extraction pour également optimiser les coûts d'exploitation.
C'est là qu'un système de calcul puissant va seconder et surtout accélérer les algorithmes développés par les ingénieurs des bureaux de Total. Et cela dans plus de 50 pays où le géant est présent. Cela s'est traduit par le programme HPC (High Performance Computing) Pangea - de Pangée, le continent initial de l'histoire de la Terre, qui s'est disloqué définitivement il y a 250 millions d'années pour donner naissance à nos continents actuels, encore en pleine dérive - un super-calculateur dont l'objectif est de disposer d'un modèle de simulation offrant une résolution 10 fois plus précise que le précédent système de Total et 10 fois plus rapidement.
Réduire l'empreinte écologique
Total a fait le choix de miser sur le HPC et de s'équiper d'un super-calculateur SGI ICE X avec le design M-Cell et un environnement d'exploitation totalement parallélisé SUSE Linux Enterprise Server. Un choix stratégique qui, avec 2,3 PFlop, fait de Pangea le deuxième calculateur le plus puissant au monde dans l'industrie (selon le Top 500 HPC). Pangea est composé de 110.592 processeurs Intel Xeon E5-2670, d'une mémoire de 442 To, et de 120 kilomètres de fibre optique.
Observée par tous les écologistes, Total ne pouvait non plus se permettre le moindre faux pas sur l'efficacité énergétique de son système. La solution adoptée – M-Cells de SGI confine la chaleur dans les zones chaudes via un système de circuit fermé d'air et d'eau froide – permet un meilleur contrôle à la fois des zones chaudes et de leur refroidissement. Par rapport à un système HPC classique, cela se traduit par la réduction des équipements de refroidissement et donc la réduction de la consommation énergétique.
L'avis du DSI
« Total a la volonté de mettre à profit l'innovation technologique et l'informatique haute performance pour apporter la meilleure réponse à la demande mondiale croissante d'énergie », a déclaré Philippe Malzac, DSI Exploration et Production de Total. « L'efficacité du système ICE X de SGI, qui représente une puissance de calcul élevée en utilisant une quantité minimale d'énergie, donne à Totale la plus petite empreinte énergétique et le TCO (coût total d'exploitation) le plus bas possible. Ce fut un facteur clé dans notre sélection de SGI ICE X pour le système Pangea ».