ROOMn : Mobile, « soit on y est, soit quelqu’un le fera à votre place »
A l'occasion de ROOMn, les Rendez-vous One-to-One de la Mobilité Numérique, nous avons rencontré Thomas Husson, analyste de Forrester, qui a évoqué sa vision du mobile.
Le mobile a changé fondamentalement la vie et la communication avec les environnements et les attentes des individus dans leur interaction avec les autres individus et les marques. Avec 2 milliards de terminaux, le mobile sera plus disruptif que le web. Et il s'étend très rapidement dans les pays émargeants qui ne disposent pas d'infrastructure.
Thomas Husson cite en exemple le réseau social Facebook, qui a dépassé le milliard d'utilisateurs mobiles par mois, ou encore YouTube pour qui le mobile est désormais à l'origine de 40% du trafic. Quant au système de paiement PayPal, il a enregistré 27 milliards de dollars de transactions mobiles.
Il faut intégrer le mobile dans les stratégies digitales. Il va changer le business au delà du numérique et offrir la capacité de créer de nouveaux business. Les attentes imposent d'y répondre en fonction d'un concept. Ce qui est nouveau, c'est que les entreprises doivent construire des services géolocalisés et contextualisés, avec des implications sur les plateformes, les processus et la culture des hommes.
L'adaptation contextuelle des services demande d'anticiper et de mieux comprendre les attentes des utilisateurs, avec des investissements de 50.000 à 100.000 euros. Le mobile devenant le lien avec l'environnement physique, il faut le penser comme un algorithme entre les mondes online et off line. Il permet de commencer à prévoir les comportements des utilisateurs.
Se posent évidemment des questions sociétales fortes autour du respect de la vie privée. C'est en effet le service le plus personnel que l'on a, qui implique la notion de vie privée avec l'agrégation des données qui vont au delà du digital. Nous devons passer d'une logique d'enregistrement à une logique d'engagement. Le mobile sera le plus grand réingéniering depuis le PC, le changement doit avoir lieu au niveau de l'organisation, mais nous n'y sommes pas encore en France. Le résultat est que soit on y est, soit quelqu'un le fera à votre place.