Si l'on se concentre sur les trois géants du cloud, Google Cloud Platform a affiché le moins d'interruptions, suivi de près par Amazon Web Servies, tandis que Microsoft Azure est dans le choux. Mais tous sont dans leur SLA annoncé.
Comment mesurer la performance d'un cloud 'public' ? En compilant les données sur les pannes, incidents et interruptions des fournisseurs de cloud. C'est ce que nous propose Cloudharmony.
La plateforme Cloudharmony (cliquer ici) a compilé les données d'interruptions de principaux clouds américains, ils sont 75, durant l'année 2014. Il en résulte un tableau dynamique qui fournit les informations de compute (service des machines virtuelles), stockage, CDN, DNS, et éventuellement PaaS des fournisseurs de cloud. Ainsi que par région du monde.
Si on regrettera l'absence des fournisseurs français, Cloudharmony nous offre une vision des trois principaux acteurs du cloud – Amazon Web Services, Microsoft Azure, et Google Cloud Platform– ainsi que d'autres acteurs tout aussi importants pour les entreprises, comme Aruba Cloud, IBM Softlayer, ou HP.
Contrat rempli mais...
Il ressort de l'étude que les géants du cloud ont rempli leur contrat, avec tous des taux de disponibilité qui ne sont pas inférieurs à 99,9 %. HP Cloud Services a même affiché un 100 % ! Le SLA est donc bon. Mais si l'on se réfère au nombre d'incidents, les résultats se dégradent sérieusement pour certains acteurs.
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Sur le compute
- AWS (Amazon EC2) affiche une disponibilité de 9,9973 %, soit 12 interruptions pour un cumul de 2,14 heures.
- Google Cloud Platform (Google Compute Engine) affiche une disponibilité de 9,9815 %, soit 88 interruptions pour un cumul de 3,46 heures.
- Microsoft Azure (Microsoft Azure Virtual Machines) affiche une disponibilité de 9,9391 %, soit 103 interruptions pour un cumul de 42,94 heures.
On regrette l'absence d'IBM Softlayer dans les statistiques de ce domaine.
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Sur le stockage
- AWS (Amazon S3) affiche une disponibilité de 9,995 %, soit 26 interruptions pour un cumul de 2,8 heures.
- Google Cloud Platform (Google Cloud Platform) affiche une disponibilité de 9,9996 %, soit 8 interruptions pour un cumul de 1,42 heure.
- HP Cloud Services (HP Cloud Object Storage) affiche une disponibilité de 100 %, aucune interruption. Le service est uniquement disponible aux Etats-Unis.
- Microsoft Azure (Microsoft Azure Object Storage) affiche une disponibilité de 9,9854 %, soit 138 interruptions pour un cumul de 10,89 heures.
- IBM SoftLayer (SoftLayer Object Storage) affiche une disponibilité de 9,988 %, soit 12 interruptions pour un cumul de 15,5 minutes.
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CDN & DNS
Coté CDN (Content Delivery Network) et DNS (Domain Name System), les fournisseurs de cloud, comme ceux de services plus spécifiques, comme Akamai, se valent avec pour presque tous des résultats à 100 %.
En conclusion
De bons résultats pour la majorité des fournisseurs de cloud public, mais des distorsions dans le volume des interruptions, ainsi que dans la durée de ces dernières, que Cloudharmony a également mesuré (voir sur leur site). Imaginons que Verizon figure parmi les fournisseurs de cloud suivis dans cette étude en 2015, il afficherait déjà 1 interruption (la semaine dernière), mais qui a duré 40 heures !
C'est ainsi qu'en grattant au-delà des deux chiffres que nous publions, si AWS et Google s'en tirent plutôt bien, Microsoft Azure est en retrait. L'incident qui a entrainé une interruption aux États-Unis, en Europe et sur une partie de l'Asie en novembre dernier, et qui a réduit les performances d'Azure Virtual Machines et d'Azure Storage, y est probablement pour quelque chose.