Après les '.com' et '.net', après les '.eu' et '.fr', après Londres, New York et Rome, et en attendant Berlin et Vienne, Paris mérite bien son extension Internet de noms de domaine '.paris'.
Entamé en 2008 à l'initiative de la Mairie de Paris, acceptée en 2012 par l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l'organisme américain à but non lucratif, mais en partie piloté par l'administration américaine, en charge de la gestion des noms de domaine de l'Internet, l'extension '.paris' va devenir une réalité dès ce mois de mai.
Les sites web www.xxxx.paris vont pouvoir éclore, ainsi que les adresses mail afférentes, [email protected].
Profiter du prestiqe associé à Paris
Issu d'une démarche privée et contributive, la Marie de Paris ayant fait appel à des sponsors, l'ouverture du domaine '.paris' fera l'objet d'un calendrier particulier :
- dès ce mois de mai, les contributeurs ayant versé 416.000 euros pourront bénéficier de l'usage exclusif de leur nom de domaine en '.paris' durant 6 mois. Il s'agit d'une centaine d'organisations, dont Aéroports de Paris, le Grand Palais, la Société de Gestion de la Tour Eiffel, la RATP, Citroën, Delsey, Fauchon, le Don du Sang, l'ordre des avocats, et des start-up, comme Ulule et Five by Five.
- trois mois plus tard, en septembre, l'extension sera ouverte aux ayants droit qui bénéficieront d'une priorité de 3 mois.
- à la fin de l'année, l'extension sera ouverte à tous, aux conditions d'être éligibles, à savoir être une personne physique ou morale résidante en région Ile de France, ou ayant « un attachement particulier » avec cette région. La Ville de Paris indique également que seront éligibles « les amoureux de Paris et tous les acteurs économiques ayant un lien avec Paris ».
Une démarche également économique
Le projet a donc été mené par la Ville de Paris, en partenariat avec l'AFNIC et CORE, gestionnaires réciproquement du '.fr' et du '.cat'. Ces deux derniers ont pré-financé l'opération. Les trois compères sont intéressés dans l'affaire. Le coût du nom de domaine n'est pas encore déterminé, mais il devrait répondre à l'objectif d'offrir à terme « un tarif très abordable ». La Ville de Paris percevra entre 40 et 85 % des recettes.