Think tank de la santé digitale, Isidore santé s'interroge : « Applications mobiles et médecins, vers une fracture digitale avec le patient ? ». L'étude qu en résulte met en exergue la relation des professionnels de santé avec les applications mobile de santé, ainsi que la fracture digitale entre les professionnels et les patients.
Nous vous proposons une infographie originale car elle porte sur un domaine que nous couvrons peu sur IT Social, la santé numérique, alors qu'il va impacter de plus en plus le patient, autant dire notre quotidien, face aux professionnels de santé.
L'étude sur laquelle s'appuie l'infographie a été réalisée par le think tank Isidore de la santé digitale, en partenariat avec Vidal, Egora, les laboratoires Expansciences, Pierre Fabre Dermatologie, et IDS Santé, auprès des professionnels de santé, et porte sur l'usage des mApps, les applications mobiles de santé. Celles-ci sont de deux types, les applications pratiques, vers lesquels une majorité de médecins se tournent régulièrement pour s'informer, et les applications patients qui les accompagnent dans leur démarches et leur formation, mais qui sont encore très/trop peu utiisées.
Les professionnels de santé s'informent mais n'y croient pas
L'étude révèle que les professionnels de santé sont des mobinautes, 88,4 % d'entre eux possèdent un smartphone, une tablette, ou les deux dans la moitié des cas. 90 % utilisent chaque semaine au moins une fois 5 applications de santé, principalement les bases de données médicamenteuses (utilisées à la place des versions papier) et les applications de FMC (formation médicale), ces dernières étant peu téléchargées mais fortement utilisées.
Les 10 % de professionnels de santé qui n'utilisent pas ces mApps soit ne possèdent pas de device, soit déclarent manquer de temps, soit dans un moindre nombre ne font pas confiance dans ces applications.
La fracture digitale entre le médecin et le patients
L'autre enseignement de cette étude est qu'il existe une véritable fracture entre le patient – 7 millions de mobinautes qui recherchent des informations de santé en France et 20 % des malades en ALD (Affection Longue Durée) qui attendent de leur médecin le conseil pour adopter une mApp - et son médecin ou professionnel de santé qui dans 90 % des cas ne peut conseiller une mPaa faute de ne pas l'avoir téléchargée !
L'infographie se termine par « 10 recommandations de bonne pratique en santé mobile », dont pourraient s'inspirer nombre de projets IT, internet et en mobilité.