Les seniors, individus de plus de 65 ans, sont beaucoup plus susceptibles d'être victimes d'une fraude en ligne et d'y perdre de l'argent que le reste de la population.
En compilant 1 trillion de données sur les 12 dernières années, avec 3,3 millions de fraudes avérées, ID Analytics a pu identifier un phénomène cyber-sécuritaire méconnu : les personnes âgées encourent le plus haut niveau de fraude, tous types de fraudes confondus.
Concrètement, lorsqu'ils sont ciblés par les cyber-attaquants, les seniors, individus âgés de 65 ans et plus, sont 34 % plus susceptibles de perdre de l'argent que les victimes affichant la quarantaine. Ces derniers affichant eux-mêmes un taux de fraude supérieur à la tranche des 18 à 33 ans.
Haro sur les seniors
Cette information peut sembler s'éloigner de nos préoccupations habituelles, mais il s'agit d'un phénomène de société jusqu'à présent occulté qui mérite toute notre attention, que l'on soit DSI, acteur de la sécurité, proches de personnes âgés, ou seniors nous mêmes. D'autant plus important que dans nos sociétés occidentales, les séniors sont les détenteurs du crédit moyen le plus fort, ce qui en fait une cible de choix pour les fraudeurs.
Surtout qu'il faut prendre en compte une dérive par l'amplification du risque avec l'âge. L'étude révèle en effet que les 69 à 84 ans affichent un taux de fraude de 1 %, ce qui est 2,7 fois supérieur au reste de la population. Et que ce taux passe à 2,3 % pour les 85 ans et plus, soit 6 fois plus que le reste de la population !
Une nouvelle fois le facteur humain confirme qu'il est le point faible de la sécurité, et évidemment le point fort des cyberattaques. Ce qui se traduit par une population âgée qui devient la cible de prédilection de toutes les fraudes. Et pourtant, nous sommes encore bien (trop) peu nombreux à tirer la sonnette d'alarme.
Source : 2015 Identity Fraud Report de Javelin
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