L'inefficacité énergétique de l'internet des objets et des objets connectés entrainerait une surconsommation électrique annuelle d'environ 80 milliards de dollars.
La technologie affiche parfois des revers et des défauts inattendus. Ainsi, selon un rapport de l'International Energy Agency, les 14 milliards d'objets connectés estimés en activité dans le monde auraient consommé environ 616 TWh (Terawatt heures) en 2013, dont 400 TWh peuvent être directement associés à l'inefficacité énergétique de ces équipements. Soit une perte de 80 milliards de dollars équivalente à la consommation électrique combinée du Royaume Uni et de la Norvège.
L'agence pointe en particulier les devices de type modem, box internet, consoles de jeu et imprimantes. Une liste qui ne peut qu'augmenter avec l'arrivée de nouveaux objets connectés au réseau, comme les téléviseurs, les thermostats, les réfrigérateurs ou les machines à laver. Nous sommes donc tous directement concernés par ce gaspillage qui affecte notre quotidien.
Nous gâchons toute notre énergie
Il règne une certaine ambiguïté dans cette dérive. En effet, ces objets sont présentés comme 'eco-friendly', c'est à dire qu'ils disposent de fonctionnalités destinées à réduire leur consommation énergétique. 90 % d'entre eux, en effet, disposent d'un mode 'power-saving', qui les place dans une forme d'hibernation, un état de veille, lorsqu'ils ne sont pas actifs. Un mode qui fait la fierté des marketers pour valoriser leurs produits, mais qui insuffisamment documenté manque en partie sa cible.
Pour renverser la tendance, l'IEA propose à ces mêmes fabricants de revoir leurs algorithmes et de modifier les logiciels qui pilotent ces fonctions de réduction de la consommation énergétique. Une démarche qui permettrait de réduire de 65 % les pertes, et ainsi plus efficaces d'économiser 600 Twh en 2020, soit l'équivalent de 200 centrales de production au charbon de 500 MW (mégawatt) chacune, ou encore de 600 millions de tonnes de CO2.
La perte d'énergie cumulée des 50 milliards d'objets connectés annoncés par Cisco pour 2020 ne serait plus alors que de 120 milliards de dollars. Ce qui limiterait les dégâts...