La majorité des entreprises stockent des données provenant d’au moins une source, et plus de neuf entreprises de l’UE sur dix stockent des données. Mais beaucoup d’entreprises analysent des données sans qu’elles soient au cœur de l’activité…

Réalisée pour le compte de la Commission européenne par Ipsos Belgique et iCite, cette enquête commanditée par DG CONNECT a examiné l’état de l’économie des données dans des entreprises opérant au sein de l’Union européenne.

Pour ce faire, elle a identifié les cas d’utilisation et d’échange de données, les sources des données stockées et le lieu de stockage des données, la fréquence à laquelle les données sont analysées et la manière dont les données contribuent à la croissance de la valeur commerciale.

Premier constat, l’analyse des données est courante dans les entreprises de l’UE. En effet, 79 % des entreprises qui stockent des données les analysent également. Mais le degré d’importance des données pour les entreprises varie.

Des analyses peu fréquentes

L’utilisation la plus courante est l’analyse des données sans qu’elle soit au cœur de l’activité(42 %), tandis qu’un peu moins d’un quart (24 %) des entreprises déclarent que leur activité est liée à l’analyse des données ou que leurs offres en dépendent fortement. Une mauvaise exploitation des données semble encore le cas en UE…

« Les entreprises dites “passives” stockent des données et les analysent, mais sur une base peu fréquente (annuelle ou trimestrielle). Elles représentent environ trois entreprises de l’UE sur dix (29 %). Les “utilisateurs réguliers et optimiseurs internes”, ainsi que les “utilisateurs avancés et monétiseurs de données”, analysent fréquemment les données (au moins une fois par mois) », lit-on dans ce rapport.

Concernant les sources, les données proviennent principalement de sources internes, notamment des processus commerciaux (67 %), de leurs clients (62 %) et des systèmes d’information (60 %), ainsi que des données commerciales (données commerciales/de fournisseurs, à raison de 66 %).

Stockage en local

Le stockage de données provenant de sources externes est moins répandu, bien qu’au moins trois entreprises sur dix stockent des données provenant de sources accessibles au public tandis que quatre sur dix stockent des données provenant de plateformes numériques. Quant à l’approvisionnement en données auprès de courtiers en données, il est relativement rare, 13 % des entreprises déclarant le faire.

En ce qui concerne l’utilisation des infrastructures de stockage des données, six entreprises sur dix stockent au moins une quantité modérée de leurs données localement (c.-à-d. sur des ordinateurs portables/de bureau et des serveurs locaux).

Bien que cela soit moins courant, près de la moitié (49 %)stockent au moins une quantité modérée de données dans leurs propres centres de données. Si l’on considère l’ensemble des entreprises stockant des données, cela équivaut à près de 4 sur 10 (37 %)qui stockent une quantité modérée ou plus de données sur le cloud.

Enfin, alors que des données à caractère personnel et non personnel sont parfois stockées sur une infrastructure cloud, il est plus courant qu’une quantité modérée (ou plus) de données à caractère non personnel y soit stockée.