Selon l'étude Business Traveler Connectivity menée par iPass, 74 % des voyageurs d'affaires privilégient le Wi-Fi face au téléphone, et 87 % possèdent une tablette.

 

Les réseaux cellulaires vont-ils céder leur place au Wi-Fi ? L'étude Business Traveler Connectivity de iPass, un opérateur de plateformes de connectivité et de réseaux Wi-Fi, tend à l'affirmer. Le voyageur professionnel rechercherait lors de ses déplacements plus la connectivité Wi-Fi que celle plus classique de la téléphonie. Cette dernière resterait cependant indispensable par sa disponibiité.

Certes, les conclusions d'une étude menée par un opérateur Wi-Fi s'efforceront de mettre en avant la connexion Wi-Fi. Mais dans le même temps, nous constatons nous-même que le Wi-Fi est devenu un ingrédient indispensable de la mobilité. Ainsi, selon l'étude, 87 % des voyageurs seraient « frustrés, contrariés, en colère ou anxieux » lorsqu'une connexion n'est pas disponible.

Le voyageur d'affaire attend le Wi-Fi

L'étude soulève un paradoxe : le voyageur d'affaire déclare ne pas se reposer sur le Wi-Fi pour exercer son business, mais dans le même temps, il s'attend à disposer d'une connexion Wi-Fi lors de ses déplacements, en particulier pour 90 % des voyageurs dans les aéroports et dans les hôtels, mais également dans les cafés, les centres de conférence, et de plus en plus dans les avions.

Et si ce réseau est disponible, 74 % des voyageurs choisiraient d'utiliser le Wi-Fi plutôt que le téléphone, privilégié par 20 % d'entre eux. Tandis que seulement 6 % préfèreraient utiliser les deux.

Pourquoi le Wi-Fi ?

Le vrai challenge du Wi-Fi face à la téléphonie, c'est la productivité. 43 % des voyageurs d'affaires affirment qu'ils ont besoin de disposer d'une bande passante suffisante pour accéder à leurs applications dans le cloud lors de leurs déplacements. Le Wi-Fi est déclaré plus rapide, moins cher, et offrant une meilleure bande passante pour la vidéo et les applications dans le cloud. Et si tout le monde reconnait la disponibilité en principal avantage de la téléphonie, le cellulaire souffre en revanche d'une image de produit cher...

La priorité va, sans surprise, aux emails. L'accès à leurs messageries est l'activité jugée critique la plus importante évoquée par 95 % des voyageurs. Suivent pour 55 % d'entre eux les outils de cartographie en ligne, en particulier pour obtenir la carte de leur destination. Sont ensuite citées par ordre de priorité les applications Skype, Microsoft Office 365, Salesforce, Lync, Google Apps, SAP, ainsi que les vidéos.

L'effet tablette, plus que PC

Selon iPass, 87 % des voyageurs professionnels interrogés possèderaient aujourd'hui une tablette. Or, les trois-quarts des tablettes commercialisées sont exclusivement Wi-Fi. La tablette est entrée dans les usages, et probablement dans la culture d'une partie des voyageurs. 47 % d'entre eux ont indiqué qu'ils utiliseront encore plus leur tablette en 2014 (45 % pour le smartphone), et même 37 % qu'ils n'utilisent plus du tout leur ordinateur !

La connexion Wi-Fi devient donc indispensable. Ce serait même un pré-requis au succès du travail en mobilité pour 76 % des voyageurs qui ont répondu à l'enquête de iPaas. En l'absence de Wi-Fi, 6 % des voyageurs se déclarent anxieux, 31 % contrariés, 46 % frustrés, et 5 % en colère. Notons au passage qu'à l'opposé 13 % se sentiraient bien et 1 % soulagés !

Le négatif du Wi-Fi

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes connectés ? Et bien non, car le Wi-Fi est également source d'inquiétudes et de problèmes. A commencer par les versions gratuites du Wi-Fi, sur lesquelles 36 % des voyageurs professionnels craignent un manque de confidentialité, et 32 % critiquent l'intrusion de la publicité. Concernant l'accès payant au Wi-Fi, 63 % pensent que le prix est surévalué, et 27 % craignent de déclarer leur numéro de carte bancaire. L'introduction de codes (log-in) ou la nécessité de se déclarer dans des processus de connexion parfois complexes sont également pointés du doigt par les voyageurs.

Ces craintes font que 40 % des voyageurs se connectent rarement aux services Wi-Fi payants, et 36 % ne s'y connectent jamais !