1,7 x 1012 dollars, telle est la dernière estimation d'IDC pour le marché de l'IoT en 2020.
Les analystes d'IDC se sont livrés à un jeu délicat, et inévitablement soumis à polémique, de l'estimation du marché global de l'internet des Objets ou IoT (Internet of Things). Ils arrivent à la conclusion que ce marché représentera en 2020 la modique somme de 1,7 trillion de dollars.
1.700.000.000.000 $ !
Pour ce calcul complexe, ils ont tenté de tout associer dans l'écosystème IoT, à savoir la partie émergée avec les technologies, les objets connectés, les périphériques, les logiciels d'application, mais également la partie immergée, la connectivité, les plates-formes et leurs environnements de pilotage, le stockage, les serveurs, la sécurité, les logiciels d'analyse, et les services informatiques.
Le principal enseignement de cette étude concerne les entreprises. Certes lorsque l'on évoque l'IoT, c'est généralement le consommateur qui répond en évoquant les objets connectés personnels, les wearables, qui captent l'attention du grand public. En réalité, ce sont les équipements (devices), la connectivité et les services informatiques qui vont absorber la majorité de ce marché.
Un marché riche, complexe et segmenté
IDC a estimé qu'ensemble, les composants de l'IoT pour l'entreprise et l'industrie, ils devraient représenter plus des 2/3 du marché de l'Internet des Objets en 2020. En particulier 31,8 % pour les seuls équipement industriels de type capteurs et modules. C'est ainsi que le marché industriel et de l'entreprise s'annonce comme le plus important, largement devant celui du grand public qui pourtant profite de la médiatisation.
Coté fournisseurs, Schneider Electric, GE et PTC devraient tirer leur épingle du jeu dans l'industrie, et IBM, SAP et HDS (Hitachi) dans l'informatique. Coté marchés, la priorité va à l'industrie au cours des 3 prochaines années, puis ira au secteur public et aux entreprises.
Enfin, les analystes prévoient une segmentation de la sécurité, première préoccupation des consommateurs et des utilisateurs, en deux grandes tendances qui vont influencer les règles de confidentialité : la propriété intellectuelle pour l'industrie et le secteur privé, les données privées et du citoyen pour le secteur public.