Lors du Mobile World Congress, Marc Zuckerberg, le fondateur de Facebook, a affiché lors d'une discussion avec des opérateurs télécoms son intérêt pour l'amélioration de la couverture de la connectivité Internet sans fil sur les zones mal ou pas desservies par Internet. Des zones qui concernent, selon le projet Internet.org auquel Facebook participe activement, une population de 5 milliards d'êtres humains.
Marc Zuckerberg s'intéresserait en particulier à l'Afrique.
De la parole au porte-monnaie il n'y a qu'un pas, que Facebook vient de franchir avec l'acquisition, pour 60 millions de dollars, de la très jeune (2012) société américaine Titan Aerospace, qui développe un projet de UAV (Unmanned Aerial Vehicule) de drone autonome.
Un drone communicant au dessus des nuages
Titan Aerospace a en projet un drone UAV nommé Solara 60. Qui serait alimenté par l'énergie solaire collectée par des panneaux situés sur ses ailes, d'une envergure de 60 mètres, et sur son fuselage. Et qui peut embarquer jusqu'à 100 kg d'équipements. Il serait capable de voler à une altitude de 19,8 km – appelé atmosat, ce type de drone vole au dessus des avions commerciaux et en dessous des satellites, ce qui par ailleurs leur permet d'échapper aux règlementations nationales - durant 5 ans. Soit le cycle opérationnel de 1000 recharges de ses batteries.
A cette altitude, un Solara 60 serait capable de couvrir une surface circulaire de 2.800 km2. Le projet de Facebook serait de déployer 11.000 drones Solara 60, ce qui permettrait de couvrir l'Afrique avec une connectivité Web, voix et données, et un débit proche de la 3G. Le coût de chaque drone serait d'environ 2 millions de dollars.
Des projets polémiques
Facebook n'est pas la première à s'intéresser de très près à l'extension de la couverture de l'internet sur les zones défavorisées. Au point, comme c'est le cas ici, d'acquérir les start-up qui les supportent. Le projet Loon proposé par Google et déjà en test est basé sur des ballons gonflés à l'hélium et qui embarqueraient des panneaux solaires et des antennes de communication.
Mais ces projets, pour ambitieux et attractifs qu'ils soient, sont loin de faire l'unanimité. Au delà de l'action humanitaire portée par ces grands noms du numériques, et d'autres projets non lucratifs, se pose la question de l'exploitation et de la commercialisation du réseau. Mais le plus hardant critique s'appelle Bill Gates. L'ex patron de Microsoft et de nouveau première fortune mondiale, dont on connait les engagements avec son épouse dans l'action humanitaire de santé, a rappelé récemment que « Aucune page Web ne pourra soulager un enfant qui souffre de diarrhée ».