Le sommet européen de la communauté Cloud Foundry a lieu en ce moment à La Haye. Pour marquer cet évènement annuel, la Cloud Foundry Foundation a dévoilé la dernière étude « Third Annual snapshot of Cloud Foundry Users » qui détaille les avancées, déploiements et gains de productivité, dus à cette plateforme au sein des entreprises.
Cloud Foundry est une plateforme opensource as a service d’applications multi-clouds. Née d’un développement VMware puis géré par Pivotal (Joint venture réunissant EMC, VMware et General Electric), elle est désormais sous le giron de la Cloud Foundry Foundation, la plateforme poursuit son développement et son expansion au sein des entreprises.
Cloudfoundry, de nombreux adeptes
La concurrence est rude notamment en opensource, face à Cloud Foundry, les PaaS de ce type les plus connus sont, entre autres, OpenWhisk, Openlambda, Openfass ... Un marché du PaaS estimé à 19 milliards de dollars en 2019 et qui devrait atteindre 31,8 milliards en 2022 (Estimation avril 2019, Gartner Group).
Cependant Cloud Foundry est aujourd’hui utilisée par plus de la moitié des Fortune 500 et un tiers des Global 2000. Grâce à cette plateforme basée sur une architecture de containers, les applications multi-clouds (public, privé ou hybride) sont développées en « continuous delivery », livraison continue en passant par toutes les étapes du cycle de vie de l’application (développement, tests, déploiement, mises à jour et évolution du code). Qu’importe le langage utilisé ou le fournisseur de services. L’intérêt de cette plateforme est également dû à ses services : tout ce qui interagit avec une telle application est considéré comme un service et peut communiquer avec via l’Open Service Broker API (base de données, systèmes de messagerie, systèmes de fichiers ...)
Serverless en forte croissance
Parmi les tendances qui se dégagent de cette étude, l’appétence des utilisateurs vers les nouvelles architectures et notamment le serverless. Qu’est-ce qui les pousse à se tourner vers le serverless ? En premier lieu, avec un taux de réponse à 49%, la facilité d’adapter automatiquement les APIs des serveurs web ou backend en fonction des nécessités et également la possibilité de croître en infrastructure sans avoir à supporter la gestion et la maintenance complexes de grands clusters. A noter aussi l’automatisation des processus d’intégration et de déploiement à hauteur de 37%.
Kubernetes omniprésent
Kubernetes est plus qu’une tendance aujourd’hui, c’est un mouvement général que l’on retrouve dans nombre de DSI à travers le monde. Plus de 7700 participants à la dernière conférence dédiée à cette technologie à Barcelone en mai dernier. Puissance et rapidité de déploiement qui ne trompent pas et qui la rendent aujourd’hui incontournable dans le Cloud. Et les développeurs comme les administrateurs l’on bien compris. Dans cette étude, ce qui les a poussé vers cette technique est à 87%, faire tourner les services de traitements de données ainsi que la gestion d’applications en mode CI/CD (Continuous Integration/Continuous Delivery). Pour 84%, la gestion de micros-services natifs Cloud et la conservation des applications héritées (à 74%).
Enfin, si l’on compare les deux technologies auprès des utilisateurs de Cloudfoundry, l’adoption des infrastructures serverless progresse deux fois plus vite que celle de Kubernetes.