La plupart des entreprises qui stockent des données au niveau de l’UE les analysent également, mais à des fréquences différentes. Les moyennes et grandes entreprises ont tendance à les analyser fréquemment, soit tous les jours ou toutes les semaines.

Comme nous l’avons vu dans un précédent article, beaucoup d’entreprises analysent des données sans qu’elles soient au cœur de l’activité… Mais qui effectue les analyses au sein des entreprises ?

Réalisée pour le compte de la Commission européenne par Ipsos Belgique et iCite, cette enquête commanditée par DG CONNECT nous apprend que les analyses sont principalement effectuées par leurs… employés ou leurs consultants.

Près de quatre entreprises sur cinq déclarent que l’analyse des données est principalement réalisée en interne (78 % au niveau de l’UE), tandis que moins d’une entreprise sur dix(7 %) indique qu’elle est davantage réalisée en externe par des entreprises tierces et 13 % mentionnent qu’il s’agit d’une responsabilité partagée.

Un volume trop faible

Le profil de l’utilisation des données par les entreprises permet de les classer dans l’un des quatre groupes suivants : non-utilisateurs, utilisateurs passifs, utilisateurs réguliers et optimiseurs internes, ou utilisateurs avancés et monétiseurs de données.

Ces catégories ont été établies en fonction du stockage des données, de la fréquence à laquelle les entreprises analysent les données qu’elles stockent, des raisons pour lesquelles elles les stockent et de l’importance des données pour les entreprises.

Certaines caractéristiques des entreprises sont liées à la catégorie d’utilisateurs de données à laquelle elles appartiennent. On observe des tendances claires en ce qui concerne la taille de l’entreprise. Les micro et petites entreprises sont plus susceptibles d’être des non-utilisateurs (33 % et 24 % respectivement) ou des utilisateurs passifs de données (30 % et 31 % respectivement).

Quelles sont les principales raisons empêchant les entreprises de stocker et d’analyser les données ? Parmi les entreprises qui ne stockent pas de données, près de la moitié déclarent ne pas le faire parce que le volume de leur activité est trop faible pour le justifier (49 %).

Pénurie de profils

Plus d’un quart d’entre elles déclarent manquer de temps ou de ressources pour recueillir et conserver les données (27 %) et que le secteur est encore très axé sur le papier (26 %).

Bien qu’il soit relativement rare que les entreprises qui stockent des données ne les analysent pas, près d’un cinquième d’entre elles (18 %) déclarent ne pas le faire. Cela est dû à des obstacles externes et internes.

Au niveau de l’UE, les obstacles externes sont plus fréquents. En effet, 45 % des entreprises qui n’analysent pas les données qu’elles stockent déclarent qu’elles ne disposent pas de données qui valent la peine d’être analysées et 31 % indiquent qu’elles ne voient aucun avantage à les analyser.

Parmi les obstacles internes qui empêchent les entreprises d’analyser les données, le manque de ressources humaines est le plus fréquent (19 %). Le deuxième obstacle interne est le manque de compétences commerciales appropriées (15 %), suivi par les entreprises qui déclarent ne pas posséder les compétences informatiques/en matière de codage adéquat pour analyser les données (9 %).