La BBC a publié récemment une enquête selon laquelle tout le monde peut cibler les utilisateurs les plus haineux sur Twitter en utilisant une annonce publicitaire payante. Le rapport du média indique que potentiellement, des annonces portant des mots-clés porteurs de messages de haine comme « islamophobie », pouvaient atteindre des centaines de milliers d’utilisateurs à travers une annonce payante. Twitter a déjà présenté ses excuses et déclare avoir réglé le problème. Néanmoins, le site Gizmodo a confirmé qu’il n’en était rien. Pour cela, ses journalistes ont testé les fonctionnalités incriminées sur Twitter. Il s’est avéré qu’il était encore possible de cibler des utilisateurs en utilisant des mots-clés insultants. Durant le test qu’il a réalisé, Gizmodo a réussi à cibler plus de 2000 personnes en trois heures en utilisant des mots-clés injurieux et en ne dépensant que 2 dollars. Twitter a donné une nouvelle explication en avouant vouloir s’accorder un peu de temps pour mieux comprendre ce qui se passait. Dans tous les cas, jusqu’ici, la fonctionnalité de ciblage de mots-clés semble fonctionner normalement sur la plateforme.
La dernière explication donnée par Twitter semble indiquer que la plateforme ne va pas empêcher les utilisateurs d’utiliser les mots-clés insultants, mais ces derniers ne seront pas utilisés comme ciblage une fois que le me message aura été diffusé en ligne. Néanmoins, cela n’explique pas comment Gizmodo et BBC ont pu atteindre un nombre conséquent d’utilisateurs avec ces mots-clés. De plus, cela n’explique pas pour autant comment Twitter parvient à calculer le nombre potentiel d’utilisateurs atteints si le mot-clé n’est pas utilisé pour le ciblage. Twitter aurait également fait corriger ce problème avant que les deux médias opèrent un nouveau test. Cette fois-ci, ils ont utilisé de simples mots-clés comme « chats », sans dépenser un dollar. Le résultat est effarant. Les annonces qu’ils ont diffusées n’ont pu cibler aucun utilisateur. Pourtant, ces mots-clés drainaient normalement des centaines de personnes. Suite à cela, Twitter n’a émis aucun commentaire. En principe, Twitter dispose de garde-fous pour détecter les mots-clés polémiques, notamment ceux qui touchent les origines, la religion, la politique ou l’orientation sexuelle. Par contre, cette « politique de ciblage des mots-clés » de Twitter attribue la pleine responsabilité de l’annonce diffusée à l’utilisateur, mais pas à la plateforme elle-même. Cette approche tranche totalement avec celle de Facebook. Après avoir essuyé des critiques acerbes de la part des journalistes pour avoir laissé des groupes extrémistes ou peu recommandables de diffuser leurs annonces, Facebook a réussi à bannir les mots-clés comme « génocide » ou « blanc » de sa plateforme. Pour autant, Twitter réaffirme que le ciblage des conversations est l’un de ses principaux atouts par rapport aux autres plateformes.
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