Atos et Thales annoncent la création d’Athea, une société commune destinée à développer une plateforme souveraine associant traitement de données massives et intelligence artificielle pour les secteurs de la défense, du renseignement et de la sécurité intérieure et qui s’adresse tant aux acteurs publics que privés. Athea est issu de l’expérience acquise par les deux entreprises dans la phase de démonstration du programme Artemis, la plateforme Big Data du ministère des Armées. D’ailleurs, les deux entreprises sont cotitulaires du marché d’optimisation et de préparation de l’industrialisation du programme Artemis. Athea servira le marché français puis, à terme, les marchés européens.
Pour fournir les outils applicatifs et les technologies nécessaires, Athea s’appuiera sur un écosystème de grandes entreprises, PME, startups et organismes de recherche spécialisés dans le traitement de données massives et l’intelligence artificielle. Athea apportera également des solutions sécurisées et des briques technologiques suffisamment ouvertes et modulaires, afin de favoriser les collaborations et de stimuler, en lien avec l’Agence du numérique de défense récemment créée, l’écosystème industriel et souverain, pour le développement d’applications de confiance.
Un enjeu de souveraineté des états
La société commune permettra de mutualiser les investissements, compétences et expertises de deux acteurs technologiques. « Le traitement des données sensibles est devenu un enjeu de souveraineté pour les États, précise Pierre Barnabé, SEVP, directeur des activités big Data et cybersécurité chez Atos. Athea allie les compétences de deux acteurs majeurs de la défense et du numérique à la flexibilité d’une structure dédiée pour apporter une grande capacité à innover et à stimuler l’écosystème industriel et de défense — dont des startups innovantes — afin de répondre aux besoins des différents ministères et autres acteurs du secteur. La création de cette société commune entre Atos et Thales permettra de combiner une excellente connaissance des enjeux de défense des différents États européens et une ouverture aux dernières innovations en matière de big data et d’intelligence artificielle ».