Depuis la disparition du célèbre basketteur Kobe Bryant après un accident d’hélicoptère, de nombreux curieux veulent prendre des photos du site de crash au moyen de drones et d’avions. Le trop grand nombre d’appareils qui tournent autour de l’endroit a obligé la FAA à fermer l’espace aérien sur 10 km autour du lieu de l’accident, et jusqu’à 1,5 km au-dessus du niveau de la mer. La restriction de survol correspond à tout l’espace aérien au-dessus de Calabasas (Californie) et concerne tous les types d’aéronefs, dont les drones et les avions. Toutefois, la mesure n’est que passagère. Après l’accident qui a emporté neuf personnes, dont Kobe Bryant et sa fille de 13 ans, les drones tournent presque sans interruption sur les lieux de l’accident. Jusqu’ici, la FAA n'est pas en mesure de donner le nombre exact d’appareils survolant le lieu du crash.
Les drones sont souvent utilisés pour photographier les zones d’accident. Ils sont équipés de caméras avec lesquelles les agences de presse et les particuliers peuvent obtenir plus de détails sur un accident au sol. De plus, contrairement aux hélicoptères, ils sont légers et ne produisent pas de courants ascendants. D’un autre côté, il s’avère que les drones présentent un danger pour les personnes au sol, étant donné que l’opérateur n’a pas forcément une vision complète de l’environnement entourant l’appareil. Les collisions sont quelquefois inévitables. Selon FlightRadar24, cinq collisions ont déjà été signalées sur le site de l’accident. Les drones peuvent même provoquer des dégâts majeurs sur de gros avions, forçant les aéroports à mettre en place des systèmes de détection des petits appareils afin d’éviter les collisions. Les législateurs ont émis une recommandation pour obliger l’installation d’appareils spéciaux sur les drones pour ne pas leur permettre d’entrer dans un espace aérien fréquenté. Quelques exemples peuvent illustrer la façon dont ces appareils volants peuvent impacter le trafic aérien. En 2018, l’aéroport de Gatwick a été obligé de suspendre tous les vols pendant trois jours pendant la période de Noël à cause de la présence de drones au-dessus du tarmac. 140.000 passagers ont été impactés selon la BBC. En 2015, un drone a failli provoquer une collision avec un hélicoptère à Washington. 25 incidents similaires ont été identifiés par la FAA. A Seattle, en 2016, un drone a heurté des visiteurs en haut de la célèbre tour du Space Needle. La Maison Blanche n’est pas en reste. Un employé du gouvernement a perdu le contrôle d’un drone qui s’est ensuite crashé sur sa pelouse. C’est le premier cas répertorié de crash d’aéronef dans toute l’histoire du palais.
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