Attention, la règle des 40%, c’est du lourd qui émerge au sein des règles de management américaines, et qui a été officialisée par les pratiques du corps des Navy Seals.
Ne tournons pas autour du pot, la règle des 40% est d’une grande simplicité : elle affirme que « quand votre esprit dit que vous avez terminé, vous n’en êtes en réalité qu’à 40% » !
Appliquée aux Navy Seals, l’élite des commandos de la marine américaine, cette règle est un concept qui permet d’augmenter la force mentale. Et qui expliquerait par exemple comment 99% des personnes qui se lancent dans un marathon vont jusqu’à la ligne d’arrivée.
La volonté en placebo
Etonnamment, cette règle trouve une explication scientifique : celle de l’usage du placebo, ces substituts de médicaments qui donnent l’illusion des effets des véritables molécules, mais qui en réalité n’ont qu’un effet psychosomatique.
Ce que la règle des 40% vient démonter, c’est que là où nous limitons nos capacités, de corps comme d’esprit, en réalité nous avons le potentiel de dépasser ces limites… Lorsque notre esprit commence à nous dire de ralentir ou qu'il est temps d'arrêter, à ce stade, selon les instructeurs des Seals, nous ne sommes épuisés qu’à hauteur de 40%, et nous sommes encore capables de plus.
Les 60% supplémentaires ne viennent pas de l'esprit ou du corps, qui nous poussent à croire le contraire, ils viennent de notre volonté. Cette dernière nous rappelle que, peu importe la façon dont nous pourrions nous sentir épuisé, il est toujours possible de puiser dans une réserve d'énergie non exploitée, et dans la motivation et le dynamisme que nous possédons tous.
La philosophie de la souffrance
Il y a une philosophie qui se cache derrière cette règle, celle de la souffrance. Elle affirme que le chemin de la grandeur est pavé de douleur et de souffrance, et que si nous ne parvenons pas à nous dépasser, c’est que nous n’acceptons pas la douleur, ce qui nous ferait rejeter ce qui donne de la substance et une vraie valeur à notre vie !
Franchement, j’ai du mal à adhérer à cette vision de choses, que la réussite est dans le dépassement de soi par la souffrance ! Je lui préfère une vision plus positive et moins douloureuse, qu’il y a toujours des ressources en nous qui doivent nous permettre d’aller plus loin. Ce qui pour certains d’entre nous peut également se traduire par ‘rien n’est impossible’.
Comment ça marche ?
Loin de nous la volonté de vous donner une recette. Cependant, un exemple est systématiquement associé aux articles américains consacrés à la règle des 40%, exemple qui a également été la première introduction de cette règle :
Un chef d’entreprise américain – Jesse Itzler, fondateur de la première compagnie américaine de jets privés Marquis Jet - a recruté un Seal pour l’accompagner lui et sa famille durant un mois afin de les endurcir. Le Seal lui demande combien de tractions il peut enchainer, il concède 10. Il lui affirme alors qu’il peut en faire 100 ! Devant son incrédulité, le Seal lui demande d’en faire le plus possible ; il en fait 10. Le Seal lui accorde 30 secondes de repos, et lui demande de recommencer ; il en fait 9. Puis de nouveau 30 secondes de repos et de recommencer ; il en fait 8. Et ainsi de suite, le Seal lui ayant déclaré qu’il ne le lâcherait pas tant qu’il n’aurait pas réalisé 100 tractions. Notre chef d’entreprise n’enchaînera probablement jamais 100 tractions à la suite… mais au cumul il les a bien réalisées !
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