Nous poursuivons notre exploration des pratiques de la gestion des talents en nous posant les questions : pour quels salariés, pour quelles activités et dans quels domaines ?
Dans notre précédant article, nous nous posions la question « Qu’est-ce qu’un talent ? » (lire ici). Cela étant défini, interrogeons-nous maintenant sur les pratiques de la gestion des talents :
Une pratique assez récente
6 entreprises française sur 10 (64%) affichent aujourd’hui une politique de gestion des talents. Mais la pratique est récente, 4 sur 10 (36%) seulement la pratiquent depuis plus de 3 ans, et 2 depuis moins de 3 ans. Quant aux 4 entreprises sur 10 (36%) restantes, elles se montrent réfractaire à cette pratique.
Qui ‘profite’ de la gestion des talents ?
Les employés concernés par la gestion des talents ont en priorité les hauts potentiels (56,5%) et les cadres dirigeants (48,1%). Suivent, mais très loin, les managers de proximité (27,8%). La tendance avec la pratique est de couvrir l’ensemble des profils de l’entreprise. Près d’une entreprise française sur deux (44,7%) a atteint une forme de maturité qui lui permet de couvrir tous les profils. A l’inverse, les entreprises qui pratiquent la gestion des talents depuis moins d’un an ne sont qu’une sur 10 (10,4%).
Quelles sont les activités concernées ?
Une grande majorité (77,2%) des entreprises françaises appliquent la gestion des talents sur l’ensemble de leurs activités. Les pratiques spécifiques sont donc plutôt marginales, cependant leur étude est riche d’enseignements. Ainsi, les commerciaux sont les premiers concernés (14,8%), la vente est le fer de lance de l’entreprise. Suivent la direction générale (12,7%) et les activités de support (12,2%). L’entreprise prend soin de ses dirigeants… C’est moins le cas pour les activités qualifiées d’Entreprise étendue : les clients, partenaires, réseaux de distribution, etc. La bascule en marche du salarié vers le collaborateur externe pourrait bien changer cette vision.
Les domaines de la gestion des talents
La gestion des talents constitue un tout : tous les domaines sont cités, aucun n’est laissé dans l’ombre ni même négligé à travers d’un pourcentage de réponses qui le rendrait invisible. Cependant il existe toutefois une hiérarchie, qui évolue peu dans le temps, à l’exception de deux domaines qui progressent, logiquement : la gestion de la performance qui devient une préoccupation plus pressante ; et le retour en grâce du recrutement, signe d’un climat des affaires qui reprend des couleurs.
Source : Baromètre « La gestion des talents dans les entreprises françaises, Edition 2017 », par ANDRH, Féfaur et Cornerstone
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